1. Corps fous


    Datte: 29/10/2018, Catégories: fh, inconnu, plage, hotel, amour, Oral pénétratio, Auteur: Patrik, Source: Revebebe

    ... vraiment pas le moment de penser à cela !
    
    — Disons que la vitrine est très aguichante…
    
    Je sursaute, je me retourne : personne. Une fois de plus, j’entends des voix, j’entends sa voix… Tout ou presque me remet en arrière, dans les jours heureux que j’ai pu vivre, dans cette vie presque idéale et si irréelle que j’ai menée durant quelques mois…
    
    Arrivée chez moi, je glisse la clé dans la serrure ; avec surprise, je constate que c’était déjà ouvert. Pourtant, je suis certaine d’avoir fermé ce matin avant de partir. Un peu inquiète, j’ouvre précipitamment la porte et je me rue dans le salon. Je pile net sur place, ébahie : Ewan est planté devant moi, raide comme un piquet, l’air sombre.
    
    — Mais… mais que fais-tu ici ?
    
    Pour toute réponse, je reçois une gifle et pas n’importe laquelle ! Je suis totalement stupéfaite, la joue en feu, les bras ballants. D’une voix pleine de froide colère, il lance :
    
    — Bon, maintenant, tu arrêtes tes conneries !
    — Mais…
    — Il n’y a pas de mais. Tu me fais tes valises, et demain, à la première heure, tu donnes ta démission, le préavis, on s’en fout ! Ton billet d’avion est prévu pour jeudi, soit dans deux jours.
    — Mais… que…
    — Tu ne discutes pas, tu fais ce que je dis. Il y en a marre des états d’âme et des suppositions à la con de Madame ! Avec tes conneries, nous avons perdu deux mois de notre vie ! Alors, tu fais tes valises, et tu rentres avec moi. Point barre, comme tu sais si bien le dire !
    — Mais, Ewan, ce n’est pas…
    — ...
    ... Arrête de discuter ! Tu obéis ! crie-t-il.
    
    Il capture ma main et m’entraîne de force dans ma chambre où une valise vide attend qu’on la remplisse. Je suis dépassée par les événements. Je bafouille :
    
    — Mais… mais, Ewan, tu… tu ne peux pas me… me forcer la main comme ça !
    — Ah non ? Et pourquoi ?
    — Mais, je… tu n’as pas le droit !
    — J’ai tous les droits : je t’aime et tu m’aimes.
    — Mais, ce n’est pas… Écoute, tu ne peux pas !
    — Je ne cherche pas à discuter, je veux que tu m’obéisses, et sans chercher la petite bête. Je ne veux plus qu’on se pourrisse la vie avec des considérations à la con ! Oui, je ne sais pas te dire comment sera notre avenir. Oui, j’ignore tout de notre futur. Mais ce que je sais, c’est que moi sans toi, ça ne vaut pas le coup ! Moi, je veux construire quelque chose avec toi, même si tu ne parles pas d’autre langue que le français, même si tu n’y connais rien à la finance, aux entreprises du privé, à la bourse et j’en passe. Moi, c’est toi que je veux, comme tu es, ça ne se discute pas ! Je sais que tu n’es pas un top-model, que tu n’es pas une fille de vingt ans, que tu n’es pas une bimbo, une Barbie. Et alors ? C’est toi que j’aime !
    
    Il reprend son souffle, je ne sais pas quoi dire, je ne sais pas quoi faire. J’ouvre timidement la bouche :
    
    — Je… je te remercie beaucoup de m’aimer… Oui, beaucoup… Je suis très touchée, vraiment… Mais… Enfin, toi et moi, que serons-nous dans cinq ans, dans dix ans ?
    — Tu es chiante dans ton genre ! Tu vois, ...