Bienvenue au paradis ! - Histoires de Sexe

Bienvenue au paradis !

... complètement certaine que tout est vraiment placé comme cela devrait être, selon les « normes » de ce genre d’établissement. Mais il faut tout de même comprendre qu’assurer son service tout en louchant comme l’ont fait les deux gars, cela tient de la performance de haute volée. Une fois la porte refermée, je ne peux que m’étonner de son comportement.

— Écoute, tu penses ce que tu veux de moi, mais j’ai passé presque vingt ans à rêver du regard qu’ont ces hommes quand ils me voient apparaître nue. À une époque, j’étais caissière et je me retenais de pleurer lorsque je voyais passer un type avec un paquet de préservatifs. Alors, maintenant que cela marche, j’en use et abuse. Et je ne m’en lasse pas.

Je souris.

— J’imagine que le service d’étage est toujours aux petits soins ?
— Évidemment. Cela dit, je n’ai jamais deux fois les mêmes. Ça doit être sympa, l’organisation, en bas…

Tandis que nous sommes à table, j’en profite pour jeter un œil sur ce qui ne peut être qu’une suite d’hôtel, probablement de luxe ou de très grand luxe. Sur deux côtés, via d’immenses baies vitrées qui s’étendent du sol au plafond sur toute la largeur de la chambre, une vue splendide sur la mer d’un bleu turquoise, et sur une immense plage de sable blanc bordée de cocotiers.

Au loin, quelques off-shore, quelques véliplanchistes et pas mal de speed-sail et de kite-surf. Jenny s’amuse de mon émerveillement.

— C’est chouette, hein ? L’autre fois, j’avais eu une autre suite un peu plus ...

... haut dans la tour. Il y avait une terrasse, je ne te dis que ça.

Puis, remarquant que je ne mange presque rien.

— Tu ferais bien de profiter de ton petit déj’. On a rendez-vous à onze heures, et comme je les connais, ils ne nous relâcheront pas avant tard dans l’après-midi. Si tu ne veux pas crever de faim, je te conseille de prendre tes précautions.
— Ah ? Et qu’est-ce qu’on fait, à onze heures ?
— Pour moi, je vais tourner en extérieur avec Angel, un des types de la prod’. Je le connais, j’aime mieux te dire que j’en salive d’avance.
— Et pour moi ?
— D’après ce que je sais, ce sera ta première, donc on va te demander les basiques.
— Ah ? Et c’est quoi, les basiques ?
— Rien d’extraordinaire. Tu dois suivre plus ou moins un plan qu’ils vont te donner, tu dois être nue du début à la fin, faire profiter de ta plastique de rêve sous les coutures, et finir par te caresser devant les caméras jusqu’à l’orgasme.
— Un orgasme ? Un vrai ou un faux ?

Elle éclate de rire.

— Ça, ma grande, tu verras bien. Je ne te connais pas, mais je peux te garantir qu’ils savent te mettre à l’aise et faire ce qu’il faut pour que tu aies envie de leur donner ce qu’ils veulent. On n’est pas dans un film porno à deux balles.
— Ah ? C’est quoi la différence ?
— Ben, déjà, regarde la chambre que l’on nous a réservée… C’est un peu autre chose qu’une piaule dans un hôtel pourri sans eau chaude au fond de la Roumanie…

Pendant les deux heures qui s’écoulent, Jenny n’a pas enfilé un seul ...