1. Descente au Paradis (5)


    Datte: 26/10/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Phoroeckx, Source: Xstory

    Suzanne réajuste son haut, et finit le tour du jardin : pas une trace de quoi que ce soit. La personne qui était là la veille avait fait très fort. La belle quadragénaire s’attache les cheveux, en réfléchissant, et s’assoit sur un banc, en saisissant sa croix. Bien entendu, la terre est sèche en ce milieu de printemps, mais tout le jardin est clôturé. Marcel est venu par l’entrée principale, et la seconde est complètement bouchée par des haies, impraticable depuis des années. Suzanne a fait le tour du jardin, et n’a décelé aucun passage. C’est donc soit que lorsque Marcel est entré, le voyou était encore dans son jardin, soit... cet autre raisonnement, qui gagne de la place dans son esprit.
    
    Qu’en penserait Guillaume ? L’explication la plus simple...
    
    La belle se mord la lèvre : s’il n’y a pas de trace nulle part de quoi que ce soit, c’est que... rien ne s’est passé. Et si Marcel avait tout inventé ? Son cœur bat dans sa poitrine. Depuis bien quatre heures qu’elle réfléchit à la question, plus rien ne colle, surtout les explications de Marcel. Elle est déjà allée chez lui, deux fois : du mieux qu’elle se souvienne, ses fenêtres ne donnent pas sur la route. Et même si c’était le cas – ce qu’il faudrait qu’elle vérifie pour en être sûre – comment l’aurait-il vu dans la pénombre ?
    
    Boom !
    
    Suzanne se souvient du qu’a fait sa porte au moment où elle dansait dans son salon : un bruit sourd dont l’impact était monté le long de sa colonne vertébrale jusqu’à son bulbe ...
    ... rachidien. Elle avait ensuite entendu Marcel s’approcher : comment aurait-il pu provoquer ce bruit ? Il aurait pu avoir une stratégie, bien sûr, mais c’était l’hypothèse la moins évidente. Suzanne grimace : les explications les plus simples ne s’accordent pas entre elles. Dans le pire du pire des scenarii, Marcel a tout inventé : cela implique qu’il est bien plus manipulateur que Suzanne ne le pense actuellement, et que si elle arrive chez lui en hurlant pour lui demander des comptes, il se pourrait qu’il improvise une parade. Il faut donc que son enquête soit plus discrète : qu’elle s’introduise chez lui pour vérifier que ses dires soient cohérents et explicables. Quoi qu’elle choisisse de faire, il faudra qu’elle la joue fine.
    
    Un flash lui passe par la tête : Suzanne sourit. Elle sait comment faire.
    
    ***
    
    Marcel est rentré chez lui : ses jambes s’activaient toutes seules sur le chemin, de manière mécanique, et semblaient détachées du reste de son corps. Elle sait ! Elle sait... Mais elle sait quoi ? Pourquoi lui en a-t-il parlé, déjà ? Marcel ne se l’explique pas : quelque chose est monté en lui, l’a prit à la gorge, et il s’est senti obligé de lui dire... de lui dire qu’il ne l’avait pas simplement raccompagné jusqu’à sa chambre, mais qu’il avait bien un peu profité de la situation. Heureusement, Suzanne l’a coupé avant qu’il n’avoue tout : mais de quoi parlait-elle ? De son erreur dans le salon ou de sa faute dans la chambre ? Le vieil homme est perdu, livide, et le ...
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