Rêve d'amour - Histoires de Sexe

Rêve d'amour

... comme cela lui arrivait souvent, de raconter ses exploits à ses copains :

— Ah ! dit-il avec le sourire en coin des confidences indiscrètes, quelle soirée j’ai passée hier ! J’étais tout seul et j’avais une envie dingue de baiser, une trique du tonnerre de Dieu. Me satisfaire à la main, ça ne me disait trop rien, alors, je n’ai fait ni une ni deux et je suis allé voir une fille qui me draguait depuis longtemps. Depuis des années, même. Moi, elle ne me disait pas grand-chose, c’est pas tellement mon type… Mais enfin, à la guerre comme à la guerre… Elle ne m’avait jamais parlé, cette nana, mais il y a des regards qui ne trompent pas : à chaque fois qu’elle me voit, elle me déshabille des yeux au point que j’ai l’impression qu’elle est en train de me violer… Elle avait envie de moi, c’était clair, mais on voyait bien aussi qu’elle avait envie d’être prise comme ça, à la sauvette, sans sentiments, avec violence. Quand elle me regardait, elle voyait mon corps qui l’excitait, bien sûr, mais ce qu’elle voyait surtout, c’était une bonne grosse queue qui la remplirait entièrement, qui lui ferait remonter ses tripes jusque dans la gorge, et puis qui saurait bien bouger, qui n’aurait pas peur d’y aller fort ! Eh bien, c’est exactement ce que j’ai fait. Sans le moindre préliminaire, je l’ai pénétrée à fond et je l’ai limée comme un malade, à grands coups de boutoir. En cinq minutes, c’était fini. Ah ! mes amis, elle a joui comme je n’ai jamais vu personne jouir : elle hurlait, elle ...

... se tordait, elle se démenait, elle ne savait plus où elle était…

Et avec un grand sourire en direction d’Adrien, il ajouta :

— Et je dois avouer que moi aussi, j’ai pris un pied d’enfer ! Il y a bien longtemps que je n’avais pas atteint ce niveau-là ! Ah ! elle est bonne, la garce !

Les commentaires des copains allaient bon train. Adrien, cramoisi, le sexe tendu à se rompre, dut faire appel à toute sa concentration pour ne pas renouveler son exploit de la veille.

— Est-ce de moi qu’il parle ? se dit-il. Non, je me fais des idées, ce n’est pas possible ! Ces choses-là n’existent pas, ce n’était qu’un rêve… Et pourtant, que de similitudes !

En son for intérieur, et bien qu’il n’acceptât pas de se l’avouer, Adrien ne doutait pas une seconde : il y avait trop de coïncidences dans cette histoire, il s’était vraiment passé quelque chose la veille. Quoi, il ne le savait pas, mais, d’une façon ou d’une autre, il avait fait l’amour avec Jérôme, et il en était heureux.

Ce dernier, sans quitter Adrien des yeux, poursuivait sa péroraison :

— D’ailleurs, c’était tellement bon que j’y retourne ce soir. Et cette fois, ce ne sera pas un petit coup vite fait : je vais lui sortir le grand jeu. On va grimper aux rideaux toute la nuit : demain, c’est samedi, on pourra prendre tout notre temps…

Adrien, en eau, au bord de la syncope, ne comprit jamais bien comment, ce matin-là, il était arrivé à son travail…

***

Le soir était enfin venu. Les heures avaient paru des ...