Jade, l'inaccessible...
Datte: 24/10/2018,
Catégories:
fh,
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volupté,
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hsoumis,
revede,
BDSM / Fétichisme
init,
Auteur: Jeff, Source: Revebebe
... avait «grenouillé» dans le monde interlope du renseignement et de la diplomatie parallèle, à l’époque où la France était encore un empire colonial.
Bref, un personnage haut en couleur, au passé sulfureux, traînant dans son sillage bon nombre d’anecdotes au parfum d’aventure et aux relents de sueur et de sang, mais d’une extraordinaire discrétion quant à sa vraie vie, passée à sillonner les anciennes zones d’influence de la France à travers le monde.
Oncle Jacques, telle était son appellation familiale, m’avait toujours fasciné et me fascinait toujours. Quand il nous rendait visite, j’aimais écouter ses histoires, ses aventures – enfin, celles dont il voulait bien nous parler – et quand il était absent pour de longues et incertaines périodes, je guettais avec avidité ses lettres et cartes postales, venues en droite ligne du bout du monde et ornées de magnifiques timbres qui allaient grossir ma collection. Tous les jours, durant ces périodes d’absence, je guettais l’arrivée du courrier, reconnaissant de loin son écriture penchée, serrée et fine.
Aujourd’hui encore, j’aime à partager avec cet homme quelques moments en tête-à-tête, et je n’ouvre jamais mes albums de timbres et d’enveloppes sans entendre dans mon oreille les descriptions des paysages qu’il a traversés.
C’était aussi en raison de cette admiration que nous avions rendez-vous au restaurant de l’hôtel du Prince de Galles, juste en face du Crazy Horse. Seulement, après ma rencontre avec Jade, j’arrivai au ...
... rendez-vous avec près d’une demi-heure de retard et fus fraîchement accueilli. Mon hôte n’avait jamais supporté le moindre retard : militaire il avait été, militaire il restait !
Heureusement que ma rencontre avec Jade, la belle Cambodgienne, nous permit de briser le lourd silence qui s’était installé dès le début notre apéritif, l’homme étant, de plus, rancunier. Mais je savais qu’il connaissait le Cambodge pour y avoir séjourné, je ne sais plus trop à quelle occasion, et j’avais donc bon espoir de l’entendre me narrer son expédition, espérant même quelques révélations. Jade devint alors notre principal sujet de conversation.
Bien que je ne sache pas grand chose d’elle, la façon dont je lui parlais marquait mon trouble et mon émoi. Sans agacer le vieil homme, pourtant coriace, il s’est alors lui-même mis à me raconter ses longs et nombreux séjours dans ce pays, m’en décrivant les paysages, les hommes et surtout les femmes. Et, tout en évoquant les femmes cambodgiennes, son œil bleu, généralement froid et distant, se mit à briller d’étincelles que je ne lui avais jamais connues.
Ainsi, je découvrais là une facette cachée de cet homme qu’en secret je vénérais, et m’apercevais que, sous son cuir rustre et son torse bombé, se trouvait un cœur tendre.
Très vite, il passa de l’évocation des rizières à celle de la brousse, puis à celle de la «brousse» pubienne de quelques jolis spécimens rencontrés lors de ses séjours là-bas et qui, selon la coutume locale, mettaient en ...