Jade, l'inaccessible...
Datte: 24/10/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
asie,
collection,
amour,
volupté,
fsoumise,
hsoumis,
revede,
BDSM / Fétichisme
init,
Auteur: Jeff, Source: Revebebe
... trottoir ; il nous fallut traverser à peu près toute la ville et nous enfoncer dans les ruelles sombres, au milieu de taudis et d’enfants dépenaillés à la figure d’ange, qui me suivaient d’un regard inquisiteur. Le rickshaw s’immobilisa enfin dans un grand grincement de freins, juste devant une maison à un étage, peinte en blanc, aux portes basses et aux volets rouge cramoisi.
J’arrivais à l’heure où les enfants rentraient de l’école par petits groupes volubiles, et dont les ensembles blanc et bleu marine contrastaient avec le fatras et les tas d’immondices.
Évitant de m’enfoncer dans le bourbier de la voirie, je sautai sur le seuil de la maison. En me pliant en deux, j’entrai dans la masure et traversai une sorte de corridor sombre pour déboucher au milieu d’un patio où poules et coqs s’ébattaient en toute liberté.
Assise dans une nacelle de bambou, une vieille femme fumait une longue pipe. Elle avait mis sa main en visière à mon approche pour mieux me distinguer et, le tuyau coincé dans sa lippe sans dents, elle ameuta la maisonnée. Sur le pas d’une autre porte se tenait une jeune et jolie Cambodgienne, copie conforme de Jade, mains jointes, buste incliné ; elle me souhaita la bienvenue dans un anglais approximatif et m’invita à entrer dans la pièce.
Me pliant aux coutumes locales, j’ôtai mes chaussures et la suivis.
Nous ne pouvions communiquer qu’au moyen d’un anglais approximatif, mêlé à quelques mots de français. Oui, c’était la petite sœur de Jade. Elle ...
... était heureuse de faire ma connaissance et battit des mains en dansant sur place quand je sortis l’enveloppe de ma poche pour lui demander de la remettre à sa mère. Rapidement, elle disparut, me laissant seul quelques instants dans la pièce qui devait servir à toute la famille pour vivre.
Au mur pendaient diverses hardes et des bannières couvertes d’idéogrammes. Dans un coin, un petit autel tout doré, surmonté d’un Bouddha, était dédié aux ancêtres et à la famille. Devant la statue se consumaient des bâtons d’encens et des bougies. Quelques photos sépia ou en noir et blanc illustraient ces fameux ancêtres. Je m’approchai pour mieux regarder une photo qui représentait certainement Jade bébé ; derrière celle-ci se trouvait la photo d’un couple.
Avec délicatesse je m’emparai de la photo. Elle représentait une jeune Cambodgienne au bras d’un Blanc, un grand type en tenue camouflée de parachutiste, le béret crânement posé de travers sur la tête. En regardant mieux les traits de cet homme, je ne pouvais que reconnaître, sans me tromper, oncle Jacques !
La surprise ne me permit même pas d’entendre la sœur de Jade entrer dans la pièce, accompagnée de sa mère qui s’approchait de moi à pas menus.
Sans prendre la peine de saluer, en vrai mufle, je lui tendis la photo sous le nez en l’interrogeant :
— Quel est cet homme ?
— Qui ?
Elle récupéra prestement la photo, fit sortir sa fille de la pièce, et m’invita à m’asseoir sur une natte. Son français semblait meilleur que ...