Jade, l'inaccessible...
Datte: 24/10/2018,
Catégories:
fh,
hplusag,
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amour,
volupté,
fsoumise,
hsoumis,
revede,
BDSM / Fétichisme
init,
Auteur: Jeff, Source: Revebebe
... choisi le lieu de rendez-vous, suffisamment peuplé et huppé pour éviter toutes effusions et tout drame d’adieux déchirants entre deux amants séparés de force… et par la force des choses.
À l’heure dite, j’entrai dans la salle où, déjà, Jade m’attendait sagement, le visage baissé, les yeux fixés sur l’assiette vide.
À mon arrivée, elle a levé vers moi sa figure si mignonne, m’adressant un pauvre sourire. Ses yeux, généralement rieurs, étaient cernés de fatigue et, malgré la profondeur noire de son regard, je pouvais clairement y lire de la détresse et de la tristesse. Nos premiers mots furent difficiles à formuler. D’ailleurs, que dire ? Que faire ? L’engueuler ? Crier ? Tempêter ? Pleurer ? À quoi cela aurait-il servi ? Les jeux semblaient bel et bien faits. Le hasard de la vie avait joué à l’apprenti sorcier et tous les deux, nous nous y étions brûlés nos jeunes ailes.
Je tentai bien de mettre la main sur la sienne pour la réconforter, mais elle la retira d’abord rapidement. Pourtant après un peu d’insistance, elle en accepta le contact. En jeune femme asiatique, ayant appris à se soumettre aux caprices de la vie et des hommes, elle semblait accepter cette situation avec résignation.
Le repas fut vite expédié car je n’avais nullement l’intention de me soumettre totalement à mon père et à ses diktats.
Je proposai alors à Jade de rejoindre une chambre d’hôtel de l’autre côté de la rue, pour qu’une fois encore, une dernière fois si c’était là son souhait et ...
... celui de mon paternel, nous puissions jouir de nos corps. Je l’ai sentie réticente et tiraillée par un douloureux combat intérieur. Elle aussi avait envie de faire l’amour - elle avait toujours envie de faire l’amour - mais en même temps elle devait se demander si elle en avait le droit.
Nous nous sommes retrouvés enlacés dans une chambre minable aux volets à moitié clos, assombrie par de lourdes tentures fanées et poussiéreuses. Dans la pénombre de cette chambre impersonnelle, blottie sur mon épaule, elle s’est mise à pleurer en me demandant pardon. Comme si tout cela était de sa faute !
Collé à elle, je sentais à la fois la chaleur de son corps et les hoquets de ses sanglots qui roulaient sur mon épaule.
Ce corps que j’aimais, que j’avais appris à connaître et à aimer, où j’aimais perdre ma bouche, ma langue, mes doigts, ce corps était en train de m’échapper. À cet instant précis, ma vie semblait ne plus avoir de sens, ni valoir la peine de continuer. Mais il fallait aussi que je montre à Jade que j’étais capable d’être fort. Bien sûr, moi aussi j’étais au bord des larmes. Et l’odeur de ses cheveux, la souplesse de son corps contre moi, la raideur qui commençait à faire une bosse dans mon pantalon, tout me faisait comprendre qu’il me fallait l’aimer au moins une dernière fois, si dernière fois il devait y avoir.
Alors, tendrement, avec douceur, nous nous sommes embrassés, nous nous sommes touchés, nous nous sommes étreints.
Elle m’a laissé promener longuement mes ...