1. Le Village en folie (11)


    Datte: 23/10/2018, Catégories: Lesbienne Auteur: simson3, Source: Xstory

    ... cette situation.
    
    — Dis-leur que je ne leur en veux nullement, demanda Catherine en souriant. C’est ce maudit virus qui a tout causé.
    
    — Donc, si je comprends bien, reprit Sophie alors que chacune dégustait son plat gratiné, tout serait rentré dans l’ordre même sans nos séances de sexothérapie ?
    
    — Tout à fait, confirma Alicia. Mais comme nous étions toutes dans l’ignorance de cette information, je maintiens que nous avons adopté la bonne conduite en conservant notre vigilance à ton égard. Qu’en penses-tu, Catherine ?
    
    — Vous avez bien fait, les filles et je vous en suis très reconnaissante, reconnut une Catherine souriante et sereine. Sophie m’a fait reprendre confiance en ma capacité de contrôler mes pulsions. Elle m’a enseigné de nouvelles techniques et de nouvelles positions sexuelles. Et plus important encore, elle m’a fait part de vos sentiments profonds envers moi.
    
    — C’est-à-dire ? demanda la fille aux cheveux couleur d’ébène.
    
    — Ben..., que Sophie et toi vous m’aimiez avec un grand A ? »
    
    À ces mots, un lourd silence tomba dans la pièce. Son expression soudainement devenue sévère, Alicia se tourna vers sa conjointe :
    
    « Ne t’avais-je pas bien dit qu’il fallait qu’on s’en parle, toi et moi, avant d’en faire une déclaration officielle ?
    
    — Désolée, gros minet. Je venais de raconter à Cathy notre histoire d’amour. L’atmosphère était si feutrée, si laiteuse à ce moment dans notre chambre, que..., que..., enfin, c’est sorti tout seul !
    
    — Toi et moi ...
    ... sommes mariées l’une à l’autre, je te rappellerai, Sophie Durocher, et je considère que de parler ainsi de mes sentiments, en mon nom, sans me prévenir d’avance, c’est très étourdi de ta part !
    
    — Je m’excuse, chérie, laissa tomber une Sophie toute penaude. Je crois que j’ai gaffé encore une fois. »
    
    Ayant silencieusement écouté, impuissante, ce début de dispute entre les deux conjointes, Catherine se sentit blêmir et prise d’un malaise soudain. Une fois de plus, elle se trouvait prise en étau à l’intérieur des relations conjugales du couple. Après avoir difficilement avalé une dernière bouchée qui lui avait longuement roulé dans la bouche, elle se leva, la gorge nouée :
    
    « Je... excusez-moi, je n’ai plus faim. Je dois me retirer. Désolée ! »
    
    Elle quitta la table et, ayant porté la main à la bouche en étouffant un sanglot, se précipita en direction de sa chambre.
    
    « Regarde ce que tu viens de faire, fit la rouquine, réprimandant l’autre.
    
    — C’est de ta faute ! C’est toi qui parles trop ! Je voulais lui faire MOI-MÊME part de mes sentiments. Cette pauvre a tellement souffert, constamment coincée entre nous deux !
    
    — Je la connais bien maintenant : elle sera inconsolable et ne pensera plus qu’à nous quitter, soupira Sophie, l’air abattue. »
    
    Alicia poussa un long soupir, l’appétit l’ayant également abandonnée, et adoucit le ton :
    
    « Je suis désolée, vraiment désolée, ma biche. J’ai eu une journée d’enfer. Avec ce mandat sur les épaules, je perds un peu le ...