1. Le Village en folie (11)


    Datte: 23/10/2018, Catégories: Lesbienne Auteur: simson3, Source: Xstory

    ... Sainte-Marie-du-Chapelet où habite votre malade, d’ailleurs. Nous avons des raisons de croire que le virus s’y est propagé. Mais nous n’avons aucune espèce d’idée quant à la source de la contamination.
    
    — Fait intéressant, ajouta la neuropsychologue, l’attaque virale est généralement de courte durée, l’élimination du virus survenant rapidement.
    
    — Cliniquement parlant, comment se vivent les crises ? interrogea Alicia.
    
    — Les gens affectés sont soudainement pris d’une pulsion impérieuse, affirma la spécialiste. Ils vont se mettre à proférer des paroles gênantes pour l’entourage, ou encore céder à une envie de masturbation sur place, à solliciter des relations soit à caractère normal ou de type sado-maso. Dans la littérature, des problèmes de thermorégulation sont aussi rapportés : sensations de chaud ou de froid précédant les crises, forte fièvre post-syndrome à l’occasion. C’est tout comme une crise cardiaque, au final : beaucoup de signes cliniques possibles, mais pas tous manifestés à la fois. Ça devient du cas par cas. Mais une constante demeure : désinhibition totale et hypersexualité.
    
    — Ma patiente était brûlante de fièvre quand on l’a prise en charge, je me souviens.
    
    — Post-crise, les malades peuvent aussi se sentir saisis d’un profond sommeil, nécessitant une période de repos immédiate. »
    
    S’étant alloué une pause, le chef du labo enchaîna :
    
    « Comme le virus s’élimine rapidement, tout rentre très vite dans l’ordre, jusqu’à la prochaine contamination ...
    ... et alors le cycle recommence. Aucune séquelle permanente n’est cependant relatée dans la presque totalité des cas.
    
    — Et le temps de latence, questionna Alicia ?
    
    — Une fois devenu l’hôte du virus, une crise peut se déclencher chez le porteur aussi rapidement que dans l’heure qui suit la contamination. Le délai est cependant variable d’un individu à l’autre, répondit la neuropsychologue. La crise peut être d’une durée très courte ou s’étirer sur plusieurs heures.
    
    — Pas de vaccin, pas de remède spécifique autre que le traitement de soutien : contrôle du comportement et de la fièvre au besoin, et repos. Voilà toute l’affaire, conclut le microbiologiste.
    
    — J’ai été mandatée par la Santé publique pour investiguer ce phénomène, annonça l’omnipraticienne, reconnue dans son milieu pour son jugement et son flair cliniques. Je commence mes recherches dès cette semaine.
    
    — Si ça peux t’aider, docteure, sache que des échantillons d’eau provenant de l’aqueduc municipal ont déjà été analysés. On a aussi fait des prélèvements dans quelques puits artésiens du secteur. Tout est négatif de ce côté jusqu’à présent. Il faudra trouver une source de contamination ailleurs. »
    
    Alicia se leva et, après avoir exprimé ses remerciements à ses deux collègues, prit congé d’eux.
    
    De retour à la maison, de bonnes nouvelles attendaient les trois filles. Suite à un ultime examen médical effectué par Alicia, Catherine fut déclarée complètement rétablie de son affection et apte à retourner au ...
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