Sacré Père Noël ! - Histoires de Sexe

Sacré Père Noël !

... massage.

Malheureusement, toute bonne chose a une fin, et alors que je commençais à me détendre, on m’indique une cabine avec une douche afin de terminer la séance. Le jet d’eau, que je règle tiède, raffermit ma peau et quand je me savonne, ma main se pose sur ma toison taillée court avant de se glisser entre mes cuisses. Le dos contre le carrelage de la douche, je me caresse, glissant mon majeur entre mes lèvres, évitant de me pénétrer. Mes seins appellent mon autre main et en quelques mouvements, j’ai un orgasme qui me fait trembler des jambes. Ça faisait tellement longtemps…

Sur le pas de la boutique, je rédige un SMS vers mon Père Noël, qui se poursuit sur un échange du tac au tac.

Quel toupet ! On ne se connaît pas. Il me fait faire une ballade-emplette et maintenant il croit qu’il va me baiser ! Et comment sait-il où j’habite ? Et comment sait-il que j’ai une robe bleue en satin ? Je ne l’ai mise qu’une fois, lors d’un cocktail organisé par un partenaire de travail. Enfin, je rentre à la maison et j’essaie de me remémorer tous les gens qui ont pu me voir avec cette robe. Sans succès.

À 18 h 45, en face de la glace, je me vois avec ces bas couleur chair soulignés d’un liseré blanc : je me sens entre sexy et aguicheuse. Une fois la robe passée, rien ne paraît et je me sens malgré tout comme une jeune fille qui va à son premier bal.

19 h. Je ferme la porte et descends l’escalier qui me mène au Père Noël. Un taxi londonien attend devant le porche de ...

... l’immeuble. Et qui en sort ? Le Père Noël ! Mon rendez-vous du soir est vraiment en tenue de Père Noël, et galamment il m’ouvre la portière.

— Bonsoir Caroline, vous êtes ravissante.
— Bonsoir, euh vous êtes très… costumé ! dis-je en riant.
— Ah bon ! Ma tenue est-elle hors de propos ?
— Vous n’allez pas m’emmener à dîner ainsi ?
— Eh bien si ! Je ne serais plus le Père Noël, sinon !
— Et si nous devons passer la soirée ensemble, comment vous appelez-vous ?
— Noël, voyons…

Noël fait la conversation pendant les quelques minutes de taxi. Je ne saurai rien de personnel sur lui et, à part sa silhouette, sa bouche et ses yeux, j’avoue ne pas pouvoir identifier mon Père Noël.

Le taxi nous conduit en ville pour nous déposer près de Liverpool Square. Noël me guide dans une tour moderne, toute vitrée, où trône l’enseigne d’un établissement discret. Notre entrée dans le restaurant passe quasi inaperçue malgré son costume et sa volumineuse barbe blanche. Nous suivons le maître d’hôtel qui nous conduit dans une pièce privative où nous attend une table pour deux.

— Vous faites les choses en grand, pour un inconnu.
— Pas un inconnu : votre Père Noël ! Et vous n’avez encore rien vu ; les chambres sont magnifiques.
— J’oubliais… si je suis sage !
— Pas sage : si vous m’êtes agréable…

Énervant, c’est le mot. Et pourtant il me fait rire ; son ton est léger, toujours respectueux dans ses paroles. Nous trinquons au champagne à « notre rencontre » et continuons à bavarder comme de ...