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La conversion
Datte: 22/10/2018, Catégories: fh, extracon, inconnu, volupté, pénétratio, fdanus, fsodo, init, Auteur: Lignière, Source: Revebebe
... promenade. Dehors, il fait nuit. Je stationne un long moment devant la baie vitrée du jardin, je regarde mes plantations sans les voir, j’ai l’esprit qui vagabonde, je ne peux pas me fixer sur une pensée. C’est, sans doute la fatigue. J’ai maintenant fini mon sandwich et je bois le fond de coca au goulot. Je sens sur mes lèvres le col chaud et lisse de la bouteille de verre. Ce contact me fait immédiatement penser au sexe de Bernard. Aussitôt, je sens monter en moi le désir, toujours le même, celui d’être profondément prise, celui d’être envahie, celui d’être forcée. Je me sens tout émue, mon ventre commence déjà à se réveiller. Je finis hâtivement la bouteille et m’enferme dans les toilettes. Je verrouille doucement la porte, inutile de réveiller Rémy avec un bruit aussi inhabituel. Mes gestes sont devenus frénétiques, je ne réfléchis plus, je suis tout simplement en train d’essayer de recréer, au plus vite, les conditions qui m’ont donné tant de plaisir cette nuit. De mon compagnon, il ne me reste que cette bouteille. J’en ferai son instrument, son prolongement. Dans un placard à pharmacie, je trouve un tube de vaseline, dont je m’inonde largement, toujours la crainte d’avoir mal. Un peu plus tard, c’est moi qui ai le souffle court et les jambes tremblantes. Je m’assois sur la cuvette pour reprendre pied. Ainsi cette modeste bouteille de Coca est devenue le troisième amant de ma nouvelle sexualité. Je remonte, je change la literie du lit, j’aère largement la chambre ...
... le temps de prendre une douche et je me couche. Je me sens apaisée, mon corps est enfin repu. Je me promets de dormir, demain, toute la journée. Il sera toujours temps, dimanche matin, d’aller faire le marché et l’après-midi d’aller voirKill Bill Vol. II. CHAPITRE VII Bernard est maintenant rentré au Fenua depuis plusieurs semaines. Quelques rares courriels m’ont suppliée d’aller le voir dans ses splendeurs polynésiennes. Mais non, il me semble impossible d’expliquer à Rémy un voyage aussi long et, sans lui, évidemment. Il a beau paraître souvent aveugle mais je ne pense pas qu’il faille le prendre pour un imbécile. Pour Bernard non plus, ce n’est pas facile de revenir en métropole. Son voyage de cet été lui avait été offert par la CPS, l’équivalent tahitien de notre sécurité sociale. Cela fait partie des avantages dont bénéficient les employés de cette administration. Nous avons vécu un amour d’été qui finira comme finissent souvent les amours d’été, sur des souhaits irréalisables, puis sur des regrets qui se transformeront, à la fin, en bons souvenirs. Il va, sans doute, recommencer à vivre avec Hinerava la mère de sa fille Te Mana. Il m’a, récemment, expédié par la poste un cadre pour photos. Il m’avait expliqué que, pendant ses loisirs, il réalisait différents objets de décoration avec du bambou, de la nacre, du verre et du sable. Il les vend facilement. Ses clients sont ses amis tout d’abord, mais surtout lescurios, ces boutiques pour touristes qui s’alignent les ...