1. L pour Elle, dent pour dent


    Datte: 21/10/2018, Catégories: ffh, fsoumise, hsoumis, fdomine, vengeance, massage, jeu, sm, attache, BDSM / Fétichisme baillon, yeuxbandés, hff, jeux, Auteur: Eric Grand, Source: Revebebe

    ... légèrement sur ma droite.
    
    Je diminue le chauffage, j’ai un peu moins froid… première bonne nouvelle depuis un long moment.
    
    Je réfléchis à mon retour chez moi. Je vais devoir aller chez la concierge chercher un double de mes clés. Il faudra que je baratine une histoire de douche, de palier, de courant d’air… Je vais vraiment passer pour le dernier des…
    
    Enfin un panneau avec un nom connu, mais ça fait déjà deux heures que je me traîne en pleine campagne.
    
    Enfin ma ville. Enfin mon quartier. Enfin ma rue. Enfin mon immeuble. Je me gare au plus près de la porte d’entrée et je fonce.
    
    — Merci beaucoup, Anne-Chantal, vous me sauvez la vie.
    — Ce n’est rien, Monsieur Éric, mais ne sortez plus comme ça, même si on sonne à votre porte… imaginez si je n’avais pas été là !
    — Oui, oui, je m’en rappellerai. Merci beaucoup, Anne-Chantal.
    — Parce que vous savez, avec le froid qu’il fait dans l’immeuble, on a vite fait d’attraper un rhume.
    — Merci beaucoup, Anne-Chantal.
    — C’est simple, dès que je sens un courant sur mes chevilles je sais que le lendemain j’ai de la fièvre.
    — Merci, Anne-Chantal.
    — Vous voulez que je vous donne une de mes infusions ?
    — Non, non, et encore merci Anne-Chantal
    — Le mois passé j’en ai donné une à Monsieur Albert et il s’est senti mieux tout de suite
    — Oui, mais là non… Merci…
    — Mais je ne veux pas vous retenir et vous faire prendre froid, rentrez vite chez vous, Monsieur Éric.
    — Merci beaucoup Anne-Chantal
    
    Enfin me voici devant ma ...
    ... porte d’entrée. Enfin la porte s’ouvre. Enfin la chaleur de mon appartement. Enfin mon salon. Enfin mon fauteuil. Enfin un peu de calme… de sérénité… de…
    
    — Je te prépare un café ?
    
    Je sursaute et écarquille des yeux grands comme des ballons de football. Confortablement installée dans mon canapé, Nathalie me considère avec un sourire énigmatique.
    
    Durant cinq minutes, plus aucun mot n’est prononcé. Trois cents secondes pendant lesquelles Nathalie me fixe droit dans les yeux alors que je m’enfonce dans mon fauteuil. Je sens le poids du mur de silence qui augmente. Je sens la force de son regard qui me domine. Je suis fatigué physiquement, je suis vidé émotionnellement, je suis épuisé nerveusement, je n’en peux plus.
    
    Finalement, rassemblant le peu d’énergie qu’il me reste, je tente maladroitement de repousser la chape de plomb du silence :
    
    — Tu es… fâchée ?
    
    Rien. Pas un rictus. Pas la moindre réaction. Et toujours cette espèce de sourire qui n’en est pas vraiment un.
    
    Le silence reprend lentement possession des lieux. Dans mon esprit engourdi, je vis un calvaire au ralenti. Les secondes peinent à se frayer un chemin dans le sablier du temps. Tout mon être est cotonneux. Est-ce l’attraction terrestre qui est décuplée et m’écrase ainsi dans mon fauteuil ? Les paupières de mes yeux commencent à tomber.
    
    Je perçois une ombre, un léger mouvement de Nathalie et juste après, elle rompt le silence :
    
    — Surtout, ne bouge pas.
    
    Je ne saisis pas bien la raison d’être de ...
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