1. Rêvait-elle encore ?


    Datte: 08/02/2018, Catégories: fh, jeunes, inconnu, train, volupté, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme Masturbation portrait, Auteur: Maldoror, Source: Revebebe

    Rien de plus troublant que la perversité dans le regard d’un ange. Les femmes sont parfois bien étranges, tellement imprévisibles. C’est là, me semble-t-il, enfoui au plus profond de leurs entrailles, le secret de leur puissance. Cette énigme que tant de leurs congénères masculins tentent de découvrir repose en effet sur cette étonnante faculté qu’ont les femmes de briser leurs chaînes, de se départir des convenances en défiant les interdits. En bref, elles sont symbole d’ivresse, une transcendance qu’on appelle « liberté ».
    
    En témoigne cette rencontre peu commune que je fis lors de l’été 2003, un heureux hasard qui bouleversa ma vie, ouvrant des portes jusque-là condamnées. Pendant des années, j’avais tenté en vain d’en trouver la clé, cherchant parfois par désespoir à en défoncer les gonds à coups de tête répétés. Et il avait suffi d’un geste d’une splendide créature pour que les portes de cette forteresse volent en éclats, me laissant béat d’admiration.
    
    C’était en juillet, au moment de la terrible canicule qui décima une partie de la communauté octogénaire. Il régnait dans le Corail Lyon Pardieu-Paris Gare de Lyon une chaleur épouvantable que venait alourdir la longueur interminable du trajet. La ligne TGV n’était pas dans mes moyens de modeste étudiant, aussi m’étais-je résolu à emprunter le Corail, quitte à me liquéfier durant le trajet. C’était sans doute la raison pour laquelle il y avait aussi peu d’usagers dans le train.
    
    Je l’avais emprunté dans une ...
    ... obscure gare de province, non loin de la Côte d’Or, et m’étais installé dans un compartiment non-fumeurs. D’ordinaire, je n’appréciais guère les sièges impersonnels des voitures qui parquent les clients de la SNCF comme du bétail destiné à l’abattoir. À ces parfaites représentations du « Système », où la passivité épousait l’individualisme, je préférais nettement ces larges banquettes qui placent les voyageurs face à face, autorisant les rencontres dans une convivialité quelquefois surprenante. Car il ne faut pas croire, la vie réserve de temps à autre quelques bonnes surprises.
    
    Ce jour-là était un cadeau du ciel. Tandis que je faisais coulisser la porte vitrée derrière moi, je remarquai la silhouette d’une créature à la beauté saisissante. Elle était allongée sur l’une des banquettes en simili-cuir rouge. Son visage reposait sur un petit sac à dos orange en guise d’oreiller et ses longues jambes en ciseaux étaient repliées sur elle-même. Me faisant face, la jeune fille avait tout l’air d’une étudiante, elle approchait comme moi les vingt-cinq ans. Vêtue d’un pantalon corsaire en toile bleu nuit et d’un tee-shirt marcel près du corps, elle arborait autour du cou un pendentif composé d’une pièce de monnaie percée par une lanière de cuir. Perlant négligemment sur sa poitrine, le collier ne cessait de danser entre les courbes délicieuses de ses seins, au rythme des secousses incessantes de la machine ferroviaire. Pieds nus - ses tennis blanches délacées traînaient sur le sol - les ...
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