1. Trouver chaussure à son pied


    Datte: 16/10/2018, Catégories: Entre-nous, Les femmes, Auteur: Laetitia sapho, Source: Hds

    Souvent mes histoires sortent de mon imagination fertile, même si à la base, il y a toujours quelque chose de réel, quelque chose qui m’est vraiment arrivé, une situation, un détail autour duquel je brode ensuite.
    
    Même si chez Laetitia Marsac, il y a beaucoup de moi, même si chez mes autres héroïnes, il y a souvent un peu de moi, eh bien non, toutes les femmes que je croise dans ma vie ne me sautent pas dessus et ne finissent pas toutes dans mon lit (hélas !).
    
    Donc, voilà, j’extrapole, j’invente, j’imagine, je conçois, enfin bref, j’en rajoute un maximum.
    
    Pourtant l’histoire que je vais vous raconter maintenant est vraie.
    
    Je ne vais pas vous dire où se situe cette histoire. Sachez juste que c’est dans une petite ville du centre de la France. Je vais rester évasive, afin de préserver l’anonymat de ma protagoniste dans cette histoire. Si je suis trop précise, en faisant quelques recoupements, il est possible de la reconnaitre.
    
    Donc une histoire vraie de bout en bout. Enfin peut-être ….
    
    Je revenais en voiture de Valence, où j’avais passé la semaine pour un motif professionnel. Nous étions samedi, Bison Futé avait hissé son drapeau noir sur le pays et annonçait une circulation plus que difficile, dans tous les sens possibles et imaginables. En cette fin février, on allait vivre le grand chassé-croisé des vacances scolaires vers les stations alpines. Zone A et zone B (peut-être était-ce la zone C, que sais-je), allaient occuper les grandes routes et surcharger ...
    ... les autoroutes de la vallée du Rhône. Lyon et ses alentours allait devenir une zone sinistrée.
    
    En général, pour mes déplacements professionnels, je privilégie le train. Là plus une place de libre dans les TGV en cette période de vacances au ski. J’avais donc pris ma voiture, moi qui ai horreur de conduire sur de longs trajets. Et je m’en mordais les doigts.
    
    Plutôt que de me taper les embouteillages sans fin sur l’A7 et sur l’A6, qui étaient pourtant l’itinéraire le plus direct pour rentrer en Ile de France, j’avais pris le chemin des écoliers et traversé le Massif Central par des routes beaucoup moins importantes, mais aussi beaucoup moins encombrées. Au moins j’avançais.
    
    Les paysages étaient plus bucoliques et jolis que les bords de l’autoroute. On avait même le droit à un petit soleil encore hivernal, après plusieurs jours de pluie. Je prenais mon temps et j’appréciais le calme de mon itinéraire. De toute façon, je n’étais pas pressée. Maelenn était en déplacement aussi. Pilepoil le chat chez des voisins qui le gardait.
    
    J’avais prévu de passer la nuit dans une bourgade de l’Ailier, avant de rentrer le dimanche. J’avais trouvé et réservé sur internet un petit hôtel sympathique en centre-ville.
    
    C’est vers 15 heures, alors que j’étais presque arrivée, que les premiers bruits suspects dans le moteur ont commencés à m’alerter, un genre de claquements sous le capot. S’ensuivi rapidement, une odeur de caoutchouc chaud. Je me suis garée sur le côté près d’un bosquet, ...
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