1. Confrontations


    Datte: 15/10/2018, Catégories: fh, uniforme, bizarre, campagne, fsoumise, hdomine, vengeance, policier, sorcelleri, amourdram, prememois, Auteur: Musea, Source: Revebebe

    ... repartit. Il comptait passer à Saint-Amant Roche Savine voir si Pauvert avait avancé dans son enquête. Lorsqu’il arriva sur la place du village, une foule s’était rassemblée devant l’annexe de la mairie. Et lorsqu’il s’avança, il fut surpris de voir le curé, ainsi que le maire, faire le forcing auprès des deux gendarmes en faction.
    
    — Vous devez nous laisser entrer. Nous aussi nous avons des choses à dire à l’inspecteur.
    
    Mais les gendarmes furent inflexibles :
    
    — L’interrogatoire de madame Rougier n’a pas à avoir de témoins. L’inspecteur y tient expressément. À présent circulez… sinon nous contactons la brigade d’Ambert pour vous emmener au poste.
    
    Cette tirade lapidaire provoqua un remous dans la foule massée devant le bâtiment municipal. Qu’avait donc fait Marthe Rougier pour avoir droit à un interrogatoire sans témoins ? Louis agrippa le bras du menuisier et lui demanda à brûle-pourpoint :
    
    — Que se passe-t-il ? Pourquoi tant de monde ?
    — La gendarmerie vient d’arrêter madame Rougier.
    — Pour quel motif ?
    — Meurtre…
    — Mais de qui ?
    — De madame Latour, à ce qu’il paraît…
    
    Au son de la voix de Louis, le maire Bernard Legrand s’était retourné et considéra le luthier avec colère :
    
    — C’est vous qui êtes cause de cette arrestation, n’est-ce pas ?
    — Moi ? Et pourquoi s’il vous plaît ?
    — Allons allons, monsieur Lafargue, ou devrais-je dire monsieur Bergheaud, ne me dites pas que vous venez prendre la défense de madame Rougier puisque le policier qui a ...
    ... ordonné son arrestation est hébergé avec vous chez la petite Dupuy. Vous aviez envie de vous venger d’elle, n’est-ce pas ?
    — Et pourquoi donc ?
    — À cause de la publication sur l’immoralité qu’elle a fait imprimer et distribuer aux Savinois par le biais du patronage…
    
    Le luthier éclata de rire.
    
    — Vous croyez sincèrement que cette recommandation municipale et paroissiale m’a froissé ? Cette note ne m’a même pas étonné… comme votre réaction d’ailleurs. Si véritablement j’avais été atteint moralement par cet arrêté, je vous l’aurais fait savoir immédiatement. Et si vraiment cet arrêté reflétait la réalité de mon comportement social, je ne m’apprêterais pas à convoler en justes noces.
    — Parlons-en justement de ce mariage. Je crains que vous n’alliez vite en besogne.
    — Et pourquoi donc ?
    — La petite Dupuy connaît-elle votre véritable identité ?
    — Oui, elle la connaît.
    — Et elle ne vous a pas refusé ?
    — Non. Pour quelle raison l’aurait-elle fait ?
    — Vous êtes le fils de l’assassin de sa mère…
    — Mon père n’a pas tué la mère de Claire. Il est mort avec elle.
    — Dans d’étranges circonstances…
    — Effectivement. Mais ces circonstances devraient-elles pour autant m’interdire d’aimer Claire, d’être aimé d’elle et de l’épouser ?
    — Je le pense. Un tel mariage braverait la morale publique comme la morale chrétienne. De plus, vous avez menti à tout le monde ici, depuis votre arrivée. Pourquoi ne pas divulguer votre véritable identité ?
    — Pour une raison toute simple, Monsieur le ...
«1234...18»