Confrontations
Datte: 15/10/2018,
Catégories:
fh,
uniforme,
bizarre,
campagne,
fsoumise,
hdomine,
vengeance,
policier,
sorcelleri,
amourdram,
prememois,
Auteur: Musea, Source: Revebebe
... te voir.
Anita soupira et prit un air triste avant de répondre :
— Que veux-tu, je l’ai déçu. Il m’a dit que j’avais trahi sa confiance et celle de maman. Sur le moment, il a cru que j’étais avec toi… Mais je lui ai dit que non. Que tu avais reçu une invitation et que tu n’étais même pas au bal d’Ambert. Et tu sais quoi ? Ça l’a presque rassuré… Comme si tu avais une mauvaise influence sur moi ! C’est incroyable ! Pourtant tu as toujours été sage comme une image et tu m’aurais plutôt incitée à la sagesse qu’au flirt. Je ne sais pas pourquoi mes parents sont toujours aussi soupçonneux vis-à-vis de toi. Ça me sidère !
— Les racontars de Marthe Rougier, mon père pendu, maman trouvée morte dans un accident de voiture avec Bertrand Bergheaud. Ça doit encore leur faire peur, comme à bien d’autres Savinois.
— Peut-être. Sauf que maintenant, du fait de mon escapade nocturne, ils me font les gros yeux à la moindre occasion. Tiens par exemple, hier que j’allais à la blanchisserie à bicyclette, ça a encore été le drame ! Tout ça parce que je suis arrivée avec une roue voilée à mon vélo et les genoux emportés, et qu’en plus madame Ledoux qui venait chercher son linge m’a vue arriver dans une voiture et avec un étranger… Du coup, j’ai pris une gifle par ma tante, puis une autre de ma mère qui a tout raconté à mon paternel. Et donc, je suis maintenant obligée de partir avec mes parents chaque matin et de revenir avec eux chaque soir. Je suis surveillée pire qu’une enfant de trois ...
... ans. Mais est-ce ma faute si un imbécile me renverse en voiture quand je vais travailler ? Je t’assure, Claire, tu ne sais pas combien tu as de la chance d’être émancipée…
La jeune fermière sourit tristement.
— Toi au moins, tu as encore tes parents… Les miens ne sont même plus là pour bénir mon mariage. Et je ne sais même pas qui me conduira à l’autel. Enfin, si jamais Louis et moi sortons de cet affreux cauchemar et arrivons à nous marier, ce dont je doute depuis que nous sommes rentrés à la ferme…
— Tu crois vraiment que Desgrange est encore vivant ?
— Oui, je le pense… Même si officiellement il a été retrouvé mort dans sa voiture, il y a trop d’événements troublants qui se sont produits depuis notre retour de Brioude pour qu’ils soient pure coïncidence. Déjà, il y a eu la mort de Marie Latour, tu sais la vieille dame qui aidait maman autrefois pour accoucher les femmes et qui soignait beaucoup par les plantes et par les pierres.
— Oui, je me souviens d’elle. Je ne pensais pas qu’elle était encore vivante. Quand j’ai appris vendredi qu’elle avait été assassinée à l’hospice dans son lit, le choc que j’ai eu ! Sans compter les remous que ça a fait dans tout le village. C’est vraiment un crime atroce, abject.
— S’il n’y avait eu que ce meurtre, Anita… À la ferme hier soir, j’ai eu un malaise terrible. Et cette nuit a été encore plus horrible. Je ne devrais peut-être pas dire cela, peut-être est-ce tout simplement dû au choc de l’agression que j’ai subie à Brioude ...