Douce Aurore - Histoires de Sexe

Douce Aurore

... rester un peu avec elle, juste elle et moi. C’est tout. Je peux ?
— Si tu veux, mon amour, mais…
— Merci mon chéri. Ne m’attends pas.

Elle s’en est allée, me laissant perplexe. J’ai attendu longtemps un SMS, le téléphone à la main, puis j’ai sombré.

À mon réveil, j’étais seul ; et c’est seul que je me suis rendu au petit déjeuner. Sandrine et Aurore étaient attablées, dévorant leur repas. Elles se sont levées de concert pour m’embrasser. Sandrine a cherché mes bras pour un petit câlin furtif. Je n’osais rien demander, rien dire en réalité.

Nous sommes repassés par notre chambre avant de partir en excursion. Enfin seuls.

— Vous avez fait quoi cette nuit, si ce n’est pas indiscret ?
— Ce n’est pas indiscret. Nous avons discuté de toi, d’elle, de nos vies, de nos amours etc.
— Ah… et tu t’es endormie ?
— Non, non. J’étais curieuse de savoir si elle était aussi belle que dans tes rêves et je le lui ai dit.
— Et alors ?
— Et alors elle m’a dit que non, que tes souvenirs devaient se déformer avec le temps.
— Et ?
— Et j’ai insisté. Elle était très gênée.
— Bon et après… dis-moi.
— Eh bien, je lui ai demandé si je pouvais utiliser sa douche pour éviter de te réveiller. Elle était évidemment d’accord. Je me suis déshabillée devant elle. Je m’attendais à ce qu’elle tourne les yeux, mais non : elle m’a regardée tendrement. Alors je lui ai proposé que nous prenions cette douche ensemble comme deux sœurs. Elle n’a pas répondu et s’est mise nue elle aussi.
— Ah, ...

... c’est chaud…
— En effet, oui. J’ai compris ce sentiment que tu avais éprouvé quand tu l’as vue nue la première fois. Elle est magnifique. Même à son âge, et même après deux grossesses. Il y a des femmes qui ont de la chance !
— Tu vois, je ne t’ai pas menti.
— Oui. Elle m’avait fait de la peine, hier soir au dîner. On étale devant elle notre bonheur alors qu’elle se dit peut-être que c’est elle qui aurait dû être heureuse avec toi. Quand tu es allé au bar, j’essayais de la réconforter en lui disant qu’elle méritait de rencontrer quelqu’un de bien, et que ce n’était jamais trop tard.
— T’es gentille.
— Oui je sais, tout le monde me le dit… et c’est vrai que j’ai éprouvé beaucoup de tendresse pour elle à ce moment-là. Et quand je l’ai vue nue, ça ne s’est pas arrangé.
— C’est-à-dire ?
— Eh bien, j’ai eu une envie folle de la prendre dans mes bras.
— Et tu l’as fait ?
— Oui.
— Elle s’est laissée faire ?
— Oui. Nous nous sommes serrées l’une contre l’autre. J’ai senti la chaleur de son corps, ses seins contre les miens, ses cuisses contre les miennes. Ça m’a émoustillée.
— Je ne savais pas que tu aimais les femmes.
— T’es con ! Ça n’a rien à voir. Elle a mis sa tête dans mon cou, comme on le ferait avec sa sœur. J’ai passé ma main sur sa joue. Je l’ai sentie frissonner. J’ai eu envie de l’embrasser.
— Et tu l’as fait ?
— Je l’ai embrassée sur la joue en la caressant. J’ai vu sa bouche légèrement ouverte et je n’ai pas résisté. J’ai approché ma langue, elle a sorti le ...