1. Un voyage


    Datte: 04/10/2018, Catégories: hplusag, grosseins, groscul, Collègues / Travail pénétratio, fantastiqu, aventure, Auteur: Talaff, Source: Revebebe

    ... noires laissées par le feu. Il semblait furieux.
    
    — Quoi, encore ? cria-t-il à Delilah.
    — Je suis également ravie de vous rencontrer, Maître Lacker… Si c’est bien ainsi qu’on vous appelle.
    — Et vous, on vous appelle la pouffiasse qui parle pour ne rien dire, non ?
    — C’est en effet l’un de mes nombreux surnoms, répondit Delilah sans se démonter. Je suis ici pour vous demander de me forger une arme. Non, pardon. Pas une arme. Mon arme.
    
    Lacker la regarda des pieds à la tête et de la tête aux pieds, passant un peu plus de temps au niveau de la poitrine, puis son regard se fixa à nouveau dans l’ombre de la capuche qui masquait les yeux rouges de la maîtresse de guerre.
    
    — Jamais je ne forgerai une arme pour une quasi-ado au corps de pute. Vous seriez incapable de manier l’une de mes œuvres, je le sais déjà.
    
    Delilah retira sa capuche et le regarda avec colère.
    
    — Mon nom est Delilah Desire. Et je m’apprête à mener une guerre. Que je vais gagner. Je ne vous demande pas de juger de cela. Je vous demande d’être dans mon camp. Le camp de la victoire. Ah, oui… Également, j’ai de quoi payer.
    — Marrant, vous êtes la troisième personne à me sortir ça depuis ce matin ! répondit Lacker, en se retournant déjà vers son travail.
    
    Delilah repoussa un pan de sa cape et tira une petite dague maintenue contre sa cuisse par une lanière de cuir. Elle la jeta contre le seau d’eau, qui se renversa au sol.
    
    — Mais je parie que je suis la seule à vraiment insister.
    
    Le forgeron ...
    ... se retourna lentement et la regarda avec une rage froide sur le visage. Il s’approcha d’elle et parla calmement.
    
    — Je me fous de votre guerre, salope insolente. Je me fous de votre argent. Je me fous de votre insistance et de vos menaces. Dégagez d’ici. Vite.
    — J’ai bien peur que ce ne soit pas possible, répondit Delilah, froide comme une déesse de glace. Sa voix calme était le seul bruit de la pièce, excepté le doux crépitement du feu brûlant dans l’arrière-boutique. Je suis venue pour avoir une arme. Et je suis certaine que quand vous aurez compris mes désirs, vous serez heureux de les satisfaire. En fait, je ne partirai pas avant que ce soit le cas.
    — Attendez aussi longtemps que vous le voudrez, mais ne rêvez pas, gamine.
    — J’ai peur de mal m’être fait comprendre, forgeron. Je sais qui vous êtes. Je sais ce que vous valez. Je sais ce que je veux. Et je le veux maintenant, dit-elle en haussant la voix.
    
    Il soupira, levant les yeux au ciel comme pour prier Déa, la déesse du Demios Oneiron, de l’aider à se débarrasser de cette fille. Il se retourna soudain et marcha droit sur Delilah.
    
    — Je ne travaille pas sur demande ! lui hurla-t-il au visage. Je travaille à l’inspiration !
    — Vous allez en avoir, de l’inspiration… murmura Delilah entre ses lèvres gonflées.
    
    Elle attrapa l’entrejambe du forgeron d’une main experte, appuya, et concentra sa magie dans ses doigts. Ce tour ne ratait jamais… Jusqu’à ce jour. Elle ne sentit aucune magie dans ses phalanges. Juste un ...
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