Le bigame heureux
Datte: 02/10/2018,
Catégories:
ffh,
voisins,
intermast,
Oral
pénétratio,
fdanus,
couple+f,
fbi,
Auteur: Veilleur, Source: Revebebe
... blanche, tremble et bafouille
— Devant la porte de notre chambre ? Tu… tu… as regardé… tu as vu ? Tu m’as vue ?
— Oui, j’ai vu, je vous ai vues toutes les deux.
— Ah ! Et tu n’as rien dit, tu as regardé… Alors tu sais ? Mais comment es-tu tombé ? Ton vase grec, tu as cassé ton vase ! Et toi tu n’as rien de cassé ?
— Non, ça ira.
Ah ! Je viens juste après le vase. Mais je me fous du vase. En moi quelque chose est cassé, quelque chose d’indéfinissable et d‘infiniment plus délicat : un sentiment, une image, un instant de vie. Ma vie soudain ressemble à ce vase en morceaux. Un monde vient de basculer. Pourquoi cette diablesse de stagiaire m’a-t-elle excité par sa tenue et ses propos ? Savait-elle ce qui se passait chez moi ? Mon désir brutal de faire l’amour n’était-il pas un subterfuge pour satisfaire ma curiosité et pour chasser le soupçon. L’idée d’avoir une femme lesbienne m’était insupportable ; il fallait que je sache, que je vérifie immédiatement. C’est stupide, pourquoi plus lesbienne un vendredi à midi que n’importe quel jour à n’importe quelle heure. Les mamours auraient-ils des cadres précis ? Et pourtant, si je voulais savoir, j‘ai été servi, assommé par la révélation inattendue. « Lesbienne, nous le sommes toutes un peu ». Un peu ? Ou beaucoup ? Je dois avoir l’air ahuri, plongé dans mes réflexions, incapable de trouver une idée, une façon de me sortir de cette situation abracadabrante. Je sors de mon nuage. Louise se reprend et rompt le long silence, ...
... parce que pour elle comme pour moi rien ne va plus. Je ne pensais pas découvrir ce secret, elle ne s’attendait pas à être surprise.
— Que fais-tu ?
Pour éviter de penser, il faut faire, se perdre dans l’action. Ne plus réfléchir simplifierait tout. Que faire ? Que veut-elle que je fasse ? Je suis désarmé, le cœur en marmelade, la tête vide, sauf ces images de femmes qui se gougnottent : nez enfouis dans les sexes, serrées en vrille, gémissant de plaisir après des avalanches de baisers depuis les lèvres de la bouche jusqu’à celles toutes enflées de la vulve. Deux femmes ; ma femme !
— Je ne sais pas. Je m’en allais.
— Sans rien dire, comme un voleur. Tu ne m’aimes donc plus ? Tu t’en fiches ? Tu laisses faire et tu te sauves ? Mais dis quelque chose, crie, hurle, frappe-moi !
— Non ! Oui, mais tu vois, je ne tiens plus debout. Je ne sais pas, je ne sais plus… je…
— J’ai compris. Dans le fond, ça me soulage. Je ne savais pas comment te le dire. Tu as vu et tu sais : finalement c’est mieux comme ça. Allez, monte, je vais te soigner et je vais t‘expliquer. Je te dirai tout. Tu dois comprendre… Tu verras, ça va aller. Nora, viens m’aider. Nora !
Nora sort de la chambre. En vitesse, elle a enfilé une culotte et tente de fermer un soutien-gorge ramassé à la hâte. Ses seins sont trop volumineux et refusent de se laisser enfermer dans les bonnets de Louise. Du coup elle balance la chose et descend à son tour, visage fermé, confuse. Sa poitrine nue et lourde ballotte au gré ...