Les Parques 7 & 8 /8 - Histoires de Sexe

Les Parques 7 & 8 /8

... plus tôt, Bordieux consulter son téléphone portable et marquer visiblement une surprise importante.

— Moi, j’ai une indication que je pense décisive concernant son identité.

Toute l’assistance est suspendue à ses lèvres, tous les regards tournés vers lui !

— Concernant le… sous-vêtement retrouvé, si, du fait de la dégradation provoquée par l’hyper acidité de l’eau, aucune trace organique n’a pu être exploitée, une de mes techniciennes a néanmoins poursuivi les recherches. Elle a fini par découvrir un minuscule fragment de poil, accroché dans les dentelles. Minuscule, partiel, mais heureusement, c’était le bon fragment ! Celui portant le bulbe de ce poil ! Nous avons donc lancé une recherche ADN !

Amélie est sur des charbons ardents :Allez, vas-y, accélère, crache-la ta Valda ! pense-t-elle ».

— Et nous l’avons obtenu, l’ADN d’un homme ! Après recherches dans le fichier national automatisé des empreintes génétiques (le Fnaeg, merde, pas la peine d’énumérer le détail !) et dans les fichiers de six autres pays européens (si tu nous les énumères, je t’étripe !), il s’avère que l’ADN de cet homme… n’est enregistré dans aucun de ces fichiers.

Un léger brouhaha de désapprobation court dans la salle. Certains haussent même les épaules ou secouent la tête en signe de déception, voire de colère. Quant à Amélie, elle fulmine :

— L’ADN d’un homme non répertorié, tu parles d’un scoop ! C’est ça tes informations décisives Dugenoux !.

Mais Bordieux se lève ...

... brusquement, repoussant bruyamment sa chaise.

— MAIS !

Instantanément, tous les regards convergent à nouveau sur lui !

— Mais… l’ADN de cet homme, notre Monsieur 47, possède… 50% d’allèles communs avec un ADN qui LUI… est répertorié ! En l’occurrence, celui… d’Aubert de Veillefonds !

Le commissaire Bordieux n’est pas peu fier ! Il a pleinement réussi son effet : 50% d’allèles communs du meurtrier présumé avec sa victime, c’est un coup de tonnerre !

Cette fois, le brouhaha est puissant. Tous autour de la table digèrent, assimilent, supputent, commentent l’information. On s’agite, on bouge, on se lève, nombreux sont ceux qui veulent prendre la parole, certains le font d’ailleurs, jusqu’à ce qu’un ordre soit aboyé :

— STOP !

Tous les regards se tournent vers Amélie. C’est elle qui vient de crier, au mépris du respect de la hiérarchie. Et elle s’est levée.

— Veuillez m’excuser, Monsieur le Procureur, Monsieur le Commissaire divisionnaire, Mesdames et Messieurs, mais avant qu’on parte dans toutes les directions, j’ai une déclaration à faire !

Le Procureur Bazin réagit promptement :

— Faites, capitaine, faites !

Amélie respire profondément avant de se lancer :

— 50% d’allèles communs, arrêtez-moi si je me trompe, mais ça signifie que Monsieur 47 est un frère ou un FILS de Veillefonds. L’avocat n’ayanta priori pas de frère, il ne nous reste que la possibilité d’un fils ! Mais Veillefonds, officiellement, n’a pas de fils connu ou reconnu, issu ou pas de son ...