1. Dilemme !


    Datte: 24/09/2018, Catégories: revede, Voyeur / Exhib / Nudisme noculotte, nopéné, Auteur: Annie-Aime, Source: Revebebe

    ... adressé la parole. Mon bureau est en centre-ville, à deux pas de la rue Marbeuf ; je m’entends proposer mes services.
    
    — J’y vais, voulez-vous que je vous dépose ?
    
    Ma réponse est irréfléchie, instinctive, armée par le désir subliminal de mieux la connaître dont je prends conscience progressivement en même temps qu’il me vient le souci de ne pas me dévoiler. Ne suis-je pas transparent ? Toujours est-il que j’ai l’impression d’être ridicule, puis mon sentiment s’efface, remplacé par celui que suscite la vision des cuisses presque entièrement découvertes. Je suis aux premières loges, à faire le galant pendant que la dame prend place sur le siège du passager avant de mon véhicule.
    
    Tandis que je me glisse derrière mon volant, mon regard se dirige encore vers ces appâts troublants. Et encore après, alors que nous roulons en chemin vers notre destination, je ne peux m’empêcher de continuer à reluquer, bien que cela aille à l’encontre de mon éducation – passablement hypocrite, soit-dit en passant. Cette chair, chair du péché traitreusement exhibée, exerce sur moi un pouvoir maléfique auquel il me semble impératif d’échapper. Je tente une diversion.
    
    — Il me semble vous connaître…
    — Peut-être… En tous cas, vous connaissez mon fils Damien.
    — Vous êtes la maman de Damien !
    
    Le jeune homme postule un poste de stagiaire en vue de valider son DUT. Ce rappel de l’espace professionnel m’est salutaire : j’endosse l’uniforme familier, prêt à ferrailler. Sauf que l’attaque ne ...
    ... vient pas par où je l’attends.
    
    — Je vous plais ?
    — Euh… Interloqué, je ne sais quoi répondre.
    — J’ai vu votre manège : vous n’arrêtez pas de me reluquer… Déjà à la station !
    
    Le ton est narquois mais sans méchanceté, plutôt engageant. Du reste, dans le même temps qu’elle dit cela, elle avance sa main et pose la paume sur ma cuisse. Dans son mouvement, elle a légèrement fléchi son buste dans ma direction et une bretelle de sa robe a glissé sur son épaule, m’offrant de fait une vue plongeante sur le décolleté et son contenu. Le spectacle est haut en rondeurs, riche en promesse, et la chaleur de la main abandonnée sur ma cuisse présage tout autant.
    
    — Pardonnez-moi… je ne voulais pas être impoli… bégayé-je confus mais m’efforçant malgré tout de rester digne, tout en tolérant l’intrusion dans mon aire privative.
    — Impoli… reprend-elle pensive, hésitant juste un instant avant de poursuivre : mais vous l’êtes en n’avouant pas que je vous plais. Il n’y a aucun mal à le dire et ça me ferait plaisir, très plaisir.
    
    Elle appuie particulièrement la fin de sa tirade, l’accompagnant d’un large sourire et marquant le tempo d’une frappe légère sur ma cuisse. Je ne sais pourquoi je me crois en devoir de répondre.
    
    — Mais oui, vous me plaisez, je vous trouve… séduisante, temporisé-je, hésitant à livrer l’adjectif, le temps d’en trouver un assez soft.
    — Vous êtes gentil. Pourquoi n’avez-vous pas dit les premiers mots qui vous venaient à l’esprit : piquante, excitante, provocante ? ...