1. Sous le nez de la mariée (1)


    Datte: 23/09/2018, Catégories: Hétéro Auteur: Zeltron, Source: Xstory

    ... intégration : au milieu d’une discussion, dans un groupe d’amis inconnus, des nouvelles classes autrefois puis des amphis maintenant, elle savait se faire des amis ; et ce soir-là elle dit ne pas réussir à s’intégrer ?
    
    — Ça m’était jamais arrivé avant, mais là… Je sais pas ce que je fais ici : je connais pratiquement personne même dans ma « famille », c’est une branche assez éloignée. Et puis je suis pas à l’aise avec ces gens-là. Ils m’inspirent pas.
    
    — Confiance ?
    
    — Non c’est pas ça, mais ils me donnent pas envie de leur parler. Pourtant j’ai essayé, mais… rien à faire, ils ne m’intéressent pas. Heureusement que tu es là, toi.
    
    Il la comprenait, pour ressentir plus ou moins les mêmes choses. À ce mariage, Lucie ne se sentait pas à sa place. Hugo, difficilement. Ils se regardaient, soit dans les yeux, soit les visages ; il admirait son maquillage particulièrement réussi : le mascara lui donnait d’élégants yeux de biche, ses lèvres couleur framboise poussaient à y goûter. Et puis ils étaient bien habillés, une tenue dans laquelle ils n’étaient pas habitués à se voir.
    
    — Tu es très beau, tu sais.
    
    — Merci. Toi aussi, tu es vraiment très belle.
    
    — Merci beaucoup. Dommage que Clara soit pas là. Ça va toujours, vous ?
    
    Elle répétait la question, ce qui surprit un peu le jeune homme.
    
    — Euh, oui, oui. Aucun souci, tout se passe bien. Et au lit aussi.
    
    — Et vos sex-friends ?
    
    — Ça va, on garde souvent contact.
    
    — J’ai appris récemment que tu avais encore ...
    ... couché avec Steph’ ?
    
    — Oui, c’est vrai. Je crois qu’on va rester potes au lit pendant un certain temps.
    
    — Vous le faites toujours avec capote ?
    
    — Oui, bien sûr. Elle n’a aucun problème avec ça. Au contraire, ça lui plaît d’avoir un mec qui fait pas la gueule.
    
    — Bon, c’est bien. Je suis contente de savoir que vous êtes toujours aussi prudents et responsables.
    
    Ne trouvant rien à répondre, Hugo se tut. Mais ils continuaient de se regarder, avec des yeux très perçants, profonds.
    
    Lucie se leva.
    
    — Bon, je vais aux toilettes…
    
    Elle fit trois pas puis s’arrêta, fit volte-face et s’approcha juste assez de Hugo pour ne pas paraître louche aux yeux des autres.
    
    — Tu veux venir ?
    
    Il savait ce que cette proposition signifiait vraiment. Son cœur se mit à battre plus fort ; il se leva et suivit la jeune fille à deux mètres, l’air de rien.
    
    La queue n’était pas très grande : il n’y avait qu’une seule personne devant eux. Quelqu’un sortit de la porte de droite et l’homme y entra. Quelques secondes après, c’était à la cabine de gauche de se vider et Lucie la prit tout naturellement ; l’homme qui venait de sortir ne s’était pas lavé les mains, et bien que le manque d’hygiène fût regrettable, il permit à Hugo d’avoir un tout petit temps pour rejoindre son amie sans être vu. Quand ils fermèrent la porte, quelqu’un arrivait. Parfaite coordination.
    
    Il ne fallait faire aucun bruit ; personne ne savait qu’ils étaient amants et une relation sexuelle dans un lieu public ...