1. Sous le nez de la mariée (1)


    Datte: 23/09/2018, Catégories: Hétéro Auteur: Zeltron, Source: Xstory

    ... s’imaginait à la place de cet homme et sa chérie dans cette robe. Bien que ce ne fût pas pour tout de suite, il avait maintenant ce profond désir d’épouser Clara un jour. Dans quelques années ; Romain avait vingt-six ans, Hugo à peine vingt-deux. Ils voulaient attendre d’avoir une situation professionnelle bien stable ; et puis il leur restait encore tant de choses à découvrir et à assouvir avant de se passer la bague au doigt.
    
    Lucie, elle, était moins traditionnelle : se marier avec Ethan, pourquoi pas s’il le veut. Mais il n’y avait pas besoin d’une alliance et d’un document officiel pour s’aimer : le concubinage pouvait être très bien aussi. Ça lui faisait plaisir d’assister à des mariages, de voir les robes et les costumes, tous ces gens dans leurs plus beaux atours, mais ça ne restait qu’un plaisir, pas un rêve.
    
    Les amis discutèrent de la cérémonie pendant le trajet jusqu’à l’église Saint-Étienne, juste derrière la mairie.
    
    — Quitte à se marier, ils auraient pu le faire dans la cathédrale… souffla Hugo.
    
    — C’est sûr. Mais ça doit être compliqué à organiser, et puis ça doit coûter super cher aussi.
    
    Si les serments républicains n’étaient pas un problème en soi, le jeune homme était plus rapidement lassé par tous les sermons religieux. Dans les films, le mariage à l’église était un cliché sublimé mais surtout – il s’en rendait compte maintenant – excessivement raccourci. Ce n’était pas « la mariée entre, ils se disent oui et ressortent sous les dragées ». Les ...
    ... mariés entraient, puis le prêtre entama des discours, des lectures. Les témoins lisaient – fort mal en plus – un petit texte qu’ils avaient choisi dans la Bible ou écrit eux-mêmes… Et au moment de dire « Oui », ce n’était pas encore fini.
    
    Hugo chercha Lucie dans l’assemblée voisine – car la disposition était sur le même principe qu’à la mairie – mais ne la trouva pas. Enfin, tout le monde fut invité à sortir pour accueillir les jeunes époux. Quelques photos ensemble, avec les parents puis les témoins, et il était temps de reprendre les voitures pour se rendre au Clos des Chevaliers, un lieu de réception à une vingtaine de kilomètres de la ville. Là-bas les attendaient un véritable festin traiteur, discours, jeux, danses… de quoi s’occuper pendant plusieurs heures.
    
    Alors que la nuit était déjà tombée depuis quelques temps, Hugo remarqua son amie assise à l’extérieur, près de la fontaine, toute seule, alors que tout le monde discutait ou dansait. Elle qui était la première à rire, à s’amuser et à pousser les autres à se déhancher, la voilà en train de s’isoler. Ce n’était pas sans surprendre le garçon qui s’approcha d’elle et prit une chaise.
    
    — Hé, Lucie, ça va ?
    
    — Oui, oui… Je m’ennuie.
    
    — Tu t’ennuies ? Mais il y a plein de monde, tu peux danser…
    
    — Non mais ça fait des heures. J’arrive pas à m’intégrer, je me sens pas.
    
    C’était bien la toute première fois qu’il entendait ça de Lucie, d’autant plus si c’était elle-même qui le disait. Cette fille était la pure ...
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