Kentin5 Cocu, c'est certain
Datte: 05/02/2018,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: Kentin, Source: Hds
... moi. Je faisais tout pour lui plaire au quotidien.
Quand nous sortions, j’avais modifié mon comportement pour me conduire comme une femme doit se conduire, selon ses dires. Je devais baisser les yeux pour ne pas croiser le regard des autres hommes. Il m’interdisait d’utiliser de l’argent liquide et s’est lui qui réglait les achats.
Par contre à la maison, je devais aller me soumettre ou aller au devant de ses désirs, dans ses choix télévisés, musicaux, alimentaires. Cela s’est fait progressivement et de manière insidieuse et si je peux aujourd’hui l’énoncer clairement, à cette époque je ne me suis pas rendue compte du glissement que j’opérais tant je culpabilisais de lui déplaire. Au niveau de notre intimité, il utilisait toutes les possibilités qu’offrait mon corps selon son désir. J’en retirais des satisfactions physiques au-delà de ce que j’espérais. Mon sexe était totalement ouvert et disponible à nos envies. Il usait aussi d’endroits plus honteux et je le recevais en moi avec fierté. Je surmontais ma honte et même si le plaisir était différent, j’appréciais de me faire prendre par là.
Lors de soirées avec ses amis, j’étais la seule femme blanche et parfois ils interrompaient leur conversation pour s’exprimer en congolais. Ils me regardaient alors bizarrement et éclataient de rire. J’ai appris plus tard, qu’entre eux, il m’appelaient « la pute blanche à Seydou ». Tout cela a duré quelques mois. Des copines ont essayé de me prévenir de mon changement de ...
... comportement, de ma dérive, mais je n’étais pas à même d’écouter. C’est quand une amie congolaise m’a annoncé que Seydou avait aussi une femme noire et qu’elle m’a donné son adresse que je me suis rendue compte de mes erreurs. J’étais anéantie par cette double vie. Finalement à la fin de l’année universitaire, j’ai quitté Nantes pour Angers, ville où j’ai pu terminer mes études. Les blessures ont été longues à se refermer, mais je pense que cette relation m’a permis de devenir plus forte et moins naïve.
Il faut du temps pour retrouver une virginité morale, mais quand j’ai connu Kentin, j’ai occulté cet épisode de ma vie. C’est comme si cet épisode douloureux n’avait jamais existé. Je n’ai jamais éprouvé le désir de lui faire partager ce moment de ma vie. Il n’y a jamais eu pendant ces années ni comparaison, ni fantasme, ni doute. Ma mémoire avait effacé cette cicatrice. Avec Kentin, notre complicité était grande sur le plan intellectuel sur les choix des films, des sorties. C’était à la fois mon amoureux et mon copain. Nous avions une réelle tendresse et une réelle douceur dans notre vie et dans notre intimité. Bien sûr, la découverte n’a qu’un temps et l’état fusionnel de nos début s’est peu à peu estompé. Mais nous formions un couple de trentenaire épanouis. Maintenant, nous étions des parents responsables.
Que dire de Pierre maintenant? C’est Kentin qui a insisté pour me le présenter. Ils faisaient du sport ensemble et Pierre exerçait sur lui une certaine fascination. Sans ...