1. L'Algérie (2)


    Datte: 18/09/2018, Catégories: Gay Auteur: Calinchaud, Source: Xstory

    ... normal sans que quiconque puisse trouver quoi que ce soit à redire. Toutefois, dans leur esprit, les jeux restaient souvent assez « soft, dirions-nous aujourd’hui » car pénétrer était une preuve de virilité, mais être pénétré restait humiliant, rendant le nombre de « passifs » extrêmement faible par rapport à ceux qui avaient envie de prendre.
    
    Lui-même ne l’avait fait qu’à peu de reprises, les garçons s’enfuyant devant l’énormité de son membre. Ils acceptaient de se faire enculer de temps en temps, mais beaucoup plus rarement par aussi gros.
    
    C’est donc une vie de frustrations qu’il me racontait, d’abord la sienne, et aussi celle d’un bon nombre de ses amis, avec lequel nous avions partagé ce déjeuner.
    
    Je restais silencieux, l’écoutant, comparant à la France, où si l’homosexualité restait toujours un délit, à l’époque, les rapports fille-garçon étaient quand même plus simples, même si elles ne couchaient pas beaucoup, souvent de peur de tomber enceinte.
    
    — Tu comprends maintenant le plaisir que tu m’as donné, Marc, et la fierté que je ressens de t’en avoir donné autant, même si j’étais terrorisé que tu me rejettes, comme beaucoup d’autres à la vue de ce membre, dont je souffre en fait.
    
    — C’est moi qui en ai souffert au début, angoissé d’être dépucelé par ce que tu avais entre les jambes, mais je me suis offert à toi, à plusieurs reprises, cette douleur du début s’est très vite estompée et je suis complètement épanoui quand je te sens entièrement en moi... Comme ...
    ... toi, je n’en ai jamais assez.
    
    — Marc, merci pour ta franchise et je vais l’être aussi.
    
    — Dis-moi.
    
    — Je ne suis pas vraiment comme mes amis, je préfère les garçons et je ne me sers pas d’eux pour un simple plaisir... Quand j’ai vu ton regard sur moi au port, j’ai dû me maîtriser pour ne pas sauter sur toi de suite.
    
    — Moi de même... J’étais effaré à l’idée que je devais partager ma chambre avec toi, ce monstre de virilité que je désirais au plus profond de moi.
    
    — A ce point ? avec son rire moqueur.
    
    — Oui.
    
    — Heureusement que j’ai eu le courage de faire les premiers pas envers toi, alors.
    
    — Jamais je n’aurais osé... Trop beau, trop inaccessible pour moi, surtout dans ton pays.
    
    — J’ai tellement confiance en toi, que je te propose un choix, en te laissant libre de prendre seul ta décision.
    
    — Moi aussi, j’’ai une entière confiance en toi, je t’écoute.
    
    — D’abord, sache que je suis vraiment amoureux de toi, comme tu sembles l’être de moi aussi.
    
    — Bien vu...
    
    Avec des baisers sur sa bouche aux lèvres pleines et mes mains sur les poils de son torse.
    
    — Alors, comme tu me rends vraiment heureux, si tu es d’accord, j’ai envie de partager ce plaisir avec mes amis, même si pour moi, tu es à moi et à moi uniquement...
    
    — Tu veux dire quoi exactement ?
    
    — Tu accepterais aussi de coucher avec mes amis, de leur donner du plaisir, d’en prendre aussi, en sachant que le vrai amour n’est qu’entre toi et moi ?
    
    — Tu en as parlé avec eux avant ?
    
    — Bien ...