1. L'étalon aiguille (8)


    Datte: 15/09/2018, Catégories: Transexuels Auteur: Sam Botte, Source: Xstory

    ... pas eu l’opportunité de parler réellement avec lui.
    
    Le déjeuner se déroula dans une ambiance très détendue. Pendant plus d’une heure, nous discutâmes à bâtons rompus de notre métier, de son évolution, mais aussi de nos régions respectives.
    
    Il était un peu plus de 14 heures lorsqu’il gara sa voiture sur le parking de l’entreprise.
    
    — Dites-moi, Sam, vous m’avez bien dit que tout était bouclé, n’est-ce pas?
    
    — Tout à fait, Monsieur.
    
    — Bien, alors, écoutez. Ça ne sert à rien que vous restiez plus longtemps, vous avez de la route, partez tranquillement maintenant. Comme ça, vous serez plus tôt "dans vos montagnes" !
    
    — Merci, je ne sais pas quoi dire. C’est très gentil à vous.
    
    — Je vous en prie, c’est tout naturel. Et vous, Tiffanny, c’est pareil. J’ai cru comprendre que vous n’avez pas compté vos heures ces dernières semaines, donc, si vous voulez, reprenez vos affaires et rentrez chez vous, je vous donne votre après-midi. Ah, mais c’est vrai, c’est peut-être votre mari qui vous a déposé ce matin?
    
    — Oui, je n’ai pas la voiture, mais peut-être que Sam peut faire le détour. Ça te dérange, Sam?
    
    — Bien sûr que non ! Je te dépose…
    
    — Bien, alors… Tiffanny, à Lundi, et vous, Sam, à la prochaine ! Revenez quand vous voulez…
    
    Nous nous serrâmes la main et il rentra dans son bureau. Je fis un rapide tour des locaux pour serrer d’autres mains et embrasser quelques joues, puis je rejoignis Tiff’ à la voiture.
    
    — Je viens de téléphoner à Phil, il rentrait en ...
    ... réunion, mais il m’a dit qu’il nous rappelait dans une heure à la maison "pour nous parler de quelque chose".
    
    — Il a dit "nous"?
    
    — Oui. Je ne sais pas, peut-être qu’il veut sortir plus tôt lui aussi pour pouvoir te dire au-revoir.
    
    — Bon, mais qu’est-ce qu’on va pouvoir faire pour passer le temps?
    
    — Shut up ! Allez, roule et tais-toi…
    
    Vingt minutes plus tard, nous étions chez elle. Dès qu’elle referma la porte, je la pris dans mes bras et l’embrassai avec passion. Le matin, elle avait eu envie de se la jouer garçonne : elle avait mis un costume noir en tissu très fin, et elle avait crânement noué une cravate rouge vif sur la chemise blanche toute simple qu’elle avait choisie pour aller avec. Seuls une paire de longs gants gris clair, le chapeau qu’elle m’avait prêté la veille et une paire de boots noirs et très effilés à talons aiguille de neuf centimètres laissait exploser la féminité qu’elle avait un instant entravée.
    
    Sans décoller ma bouche de la sienne, je lui ôtais sa veste et défis sa cravate avant de commencer à déboutonner méthodiquement sa chemise. Elle en fit autant avec la mienne, puis nous fîmes mutuellement glisser nos pantalons sur nos chevilles.
    
    — Tiens, c’est vrai que ce matin, pour la première fois depuis longtemps, tu n’as pas piqué une de mes petites culottes ! Elles ne te plaisent plus?
    
    Tout en parlant, elle avait fait glisser mon slip au sol. Je bandais ferme sous la caresse de ses mains gantées.
    
    — Ne dis pas de conneries, c’est ...
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