1. Ricochets (4)


    Datte: 29/08/2023, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: Faunus, Source: Xstory

    En ouvrant les yeux, Fabienne voyant la clarté qui régnait dans la chambre prit conscience que la matinée se terminait. Dans le même temps, elle s’aperçut qu’une main tenait son sein gauche. C’était la première fois qu’elle s’éveillait avec un bras féminin passant sur sa hanche. Petit à petit, il lui revenait en mémoire tous les épisodes de cette nuit. Une bouffée de chaleur l’envahit au souvenir de ces étapes au départ facilité par l’enchaînement des petits verres d’alcool de poire. Elle réalisa qu’elles avaient mis en pratique tout ce qui était possible entre deux filles. Cela avait été une nuit échevelée qui les avait épuisées. « Hi hi ! Je n’ai même pas mal au crâne, par contre je sens des douleurs ici ou là ». Elle sentit Aline lovée contre elle remuer un peu. Elle souriait en se disant que pour une première fois, elle s’était vraiment lâchée. Hier, seulement hier, elle aurait eu honte, mais ce matin pas du tout. Elles avaient joué entre adultes et ce matin, elle trouvait agréable de sentir la tiédeur du corps de la jeune femme. Elle avait envie de se lever, elle tenta d’écarter cette main, elle rit en se rendant compte qu’Aline s’était contractée. Elle riait parce qu’elle venait d’imaginer un arapède s’agrippant à son rocher.
    
    — Mmm, pourquoi ris-tu ?
    
    — Bonjour belle endormie, c’est ton comportement qui me fait rire.
    
    Elle l’entendait bâiller et la sentit s’étirer, la libérant de son emprise. Fabienne se leva puis fit face à son amante en lui souriant.
    
    — ...
    ... Quoi ?
    
    — Rien, enfin, je regarde l’arapède qui a fini par lâcher le rocher où elle s’agrippait.
    
    — N’importe quoi, je ne suis pas un mollusque et encore moins un gastéropode.
    
    — Tu me tenais fermement par le nichon. Pour un mollusque, je te trouve plutôt jolie.
    
    — Oh toi !
    
    Fabienne esquiva le coussin qu’Aline venait de lui lancer. Elle sortit de la pièce en courant et en riant. Tout en se déplaçant rapidement elle avait mis sa main sur son sexe.
    
    — Ha ha ha ! J’en connais une qui va pisser par terre.
    
    La moquerie avait failli se vérifier, c’est en poussant un soupir de soulagement qu’elle posa son postérieur sur la cuvette. Pendant ce temps, Aline continuait à se moquer d’elle.
    
    Le week-end avait paru très court à Fabienne, la veille Aline l’avait quitté en la remerciant pour ces heures un peu délirantes passées entre filles. Le souvenir de leurs galipettes la faisait sourire, mais il était temps de passer à autre chose. Une nouvelle semaine débutait et elle devait en priorité s’occuper de décrocher un emploi. Au moment où elle refermait la porte de son appartement, la sonnerie se fit entendre. Il était à peine huit heures, elle se demandait qui pouvait bien l’appeler. Laissant sa clef dans la serrure elle retourna dans le salon pour prendre le combiné en main.
    
    — Oui ? Allô...
    
    Il s’était passé plusieurs secondes avant que l’on se manifeste à l’autre bout du fil. La voix se fit entendre au moment où Fabienne s’apprêtait à mettre fin à la communication.
    
    — ...
«1234...»