Sébastien, fils à maman (11) - Histoires de Sexe

Sébastien, fils à maman (11)

Fermement décidé à régler ses comptes avec son épouse, Johann prit quelques jours de congé auprès de son employeur en espérant que ce temps ainsi gagné lui permit de résoudre le mystère qui le tourmentait. Choqué par ce qu’il avait vu de la part de sa femme et de ses enfants, le père de famille était devenu incapable de se concentrer sur son travail et s’était juré d’y retourner après avoir réglé le problème. L’occasion finit par se présenter durant un week-end. Ses trois enfants étant montés dans leurs chambres respectives après le dîner, il attendit que Manon eût fini de faire le ménage pour l’attirer dans le salon. Lorsque son épouse entra dans la pièce, Johann lança la conversation d’un ton froid.

— Je n’irai pas par quatre chemins, Manon. Je vous ai vus hier, toi et les enfants, en train de vous défouler sur ce type avec les deux autres filles et l’avocat.

— Je ne vois pas de quoi tu veux parler, mon chéri.

— Ne fais pas celle qui n’a pas compris ! J’ai appris que tu avais gagné ton procès dans cette affaire de viol en réunion et j’ai voulu passer à ton travail pour te féliciter en personne, mais j’ai constaté que tu as préféré fêter ça d’une autre façon et avec d’autres personnes.

Cette fois, Manon comprit que sa pire crainte était devenue réalité. Elle se trouvait désormais dans l’obligation de révéler à son mari la nature des relations qu’elle entretenait avec leurs enfants, et plus particulièrement avec leur fils.

— Je ne savais pas que tu ...

... viendrais. Ce que tu as vu n’était pas une fête, mais l’exécution du jugement.

— L’exécution du jugement ? Tu n’essaies pas de te payer ma tête, par hasard ?

— Non, je t’assure. L’un des accusés étant claustrophobe, il a été avéré qu’il ne supporterait pas la prison. Nous avons donc conclu un arrangement entre ma cliente, la partie adverse et le procureur. Cet arrangement précisait qu’en cas de condamnation de l’accusé, j’avais le pouvoir de lui faire subir ce qu’il avait fait à ma cliente.

— Même si un tel arrangement me paraît surprenant, soit. Je veux bien te croire, mais cela ne m’explique toujours pas pourquoi les enfants se sont retrouvés mêlés à ça.

— Je leur ai demandé de m’assister.

— Et ils ont accepté sans broncher, en toute connaissance de cause ?

— Oui.

— J’ai du mal à y croire. Comment ça se fait ?

— En réalité, ça a commencé avant ce que tu as vu. Pour que tu puisses comprendre, il faut que je t’explique quelque chose.

— Bien. Vas-y.

— Comme tu le sais, Seb a vécu trois ruptures. Même si les filles et toi n’y avez pas accordé d’importance, j’ai senti que ces histoires lui pesaient. Après avoir discuté avec lui, il m’a parlé de sa vision de la femme. Pour lui, les femmes sont des reines qu’il doit satisfaire sur tous les plans. Les raisons sont le fait que les femmes donnent la vie et qu’aux échecs, la reine peut faire tous les mouvements sauf celui du cavalier. Il se voit donc comme le cavalier. De cette manière, lui et la femme qu’il ...