1. Folies de Louise


    Datte: 14/09/2018, Catégories: fh, extracon, fépilée, hsoumis, hdomine, BDSM / Fétichisme Auteur: Louise, Source: Revebebe

    Bientôt trente ans. Un mari aimé. Un enfant chéri. Un boulot passionnant. Un appartement plus qu’agréable. Des passions. Du temps. La belle vie. Oui mais voilà… Comment, avec ces envies troubles qui tenaillent, ne pas paraître jouer un pâle Belle de Jour ?
    
    Ça s’impose pourtant, car comment jouer autrement, sans se brûler, ce rôle qui n’entre pas dans le cadre. Rien de tragique à ça. Juste la peur de laisser passer la jeunesse sans avoir su sublimer les élans du corps. Les mots en sont le reflet le plus trompeur et le plus jouissif peut-être.
    
    Trompeur parce qu’on ne saura jamais d’où vient le frisson qu’ils donnent. Jouissif pour la même raison. Honteux ? J’espère que non.
    
    * * *
    
    Je marchais à pas rapides dans une rue sombre près de l’Hôtel de Ville. Un bar branché au nom un peu ridicule évoquant vaguement le Japon. Une amie devait m’y retrouver. Je ne comptais qu’à moitié sur sa venue, lasse de ses sautes d’humeur, déjà agacée de devoir attendre un hypothétique coup de fil.
    
    Évidemment, elle n’est pas là. L’endroit est assez petit. Peu de monde pour un jeudi soir. Je commande un Martini. Je le sirote en observant les gens passer dans la rue. Mon attention est attirée par des éclats de voix dans mon dos, je me retourne : deux clients sont en train de s’engueuler. L’altercation semble pénible pour celui qui reste le plus silencieux. Il finit par ne plus rien dire, chassant d’un geste son interlocuteur, las et abasourdi. Je détache mes yeux de la scène, ça semble ...
    ... assez douloureux pour celui qui est resté assis là sans rien dire.
    
    Une demi-heure plus tard, avant de quitter l’endroit, découragée d’attendre, je me rends aux toilettes, situées à l’étage, en empruntant l’escalier en colimaçon. Ce n’est qu’en redescendant un moment après que je réalise que ma tenue semble appréciée par un homme assis près du bar. Je porte, comme assez souvent, une jupe noire à godets qui me donne un air assez sage. Mais, dessous, les bas noirs opaques sont retenus par des jarretelles et le boxer en dentelle est très échancré entre les jambes et laisse voir mes fesses. La vision de ce bout de peau blanche et renflée a comme ragaillardi ce client échaudé par le départ de son ami.
    
    Quand je m’accoude au bar pour régler ma consommation, il me suit des yeux, et avant que j’aie ouvert la bouche il commande deux Martini, dont un pour moi. Je souris sans le regarder et me juche sur un tabouret. Pivotant enfin dans sa direction, je le dévisage pour la première fois. Du moins le crois-je pendant quelques secondes, car bientôt je prends conscience que cette figure ne m’est pas inconnue. Son regard est interrogateur. Il se peut qu’il se demande où nous nous sommes déjà croisés. Je préfère prendre ça pour une invitation, et c’est à un mètre de lui, en surplomb sur mon tabouret, que je l’enjoins de me faire la conversation, ce qui lui permet d’admirer mes blanches cuisses et la naissance de mon sexe lisse.
    
    — Seule ?
    — Oui. J’attendais une amie qui ne viendra pas… ...
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