Elise renait pour elle et les siens - Histoires de Sexe

Elise renait pour elle et les siens

... je suis honnête, et depuis notre mariage où je t’ai promis fidélité, j’ai tenu ma parole je te promets. Mais je me suis lassé, lassé de ton indifférence, de ta distance, j’ai fait des efforts, je n’ai rien voulu montrer, rien voulu lâcher, pas voulu te perdre. Mais c’est moi qui me perdais, je m’en voulais de laisser s’éteindre la flamme qui vivait en toi à nos débuts et jusqu’à notre arrivée ici.

Je suis perdue par ses paroles, mais dans le même temps elles me renvoient d’un coup toutes les images de mes refus répétés, de ma distance grandissante, de mes absences trop faciles justifiées par mon job, toujours mon job… Putain de job, putain d’honneur à bien le faire pour montrer ce dont je suis capable !

— Plusieurs fois j’ai eu des sollicitations de la part de mamans de mes élèves, divorcées, ou trop seules dans leur couple, un peu comme moi. Mais toujours je les ai repoussées avec gentillesse, malgré leur insistance parfois grossière. Et puis… et puis parfois je m’interrogeais sur ta fidélité… mais je ne voulais pas y croire, pas toi tu es trop dr…
— Non jamais ! dis-je, excédée à l’idée qu’il puisse m’imaginer dans les bras d’un autre alors que je m’éloignais des siens ! Jamais, comment peux-tu penser à ça ?
— Ben… ta distance, tes absences, ta froideur lors de mes baisers, ta paresse lors de nos trop rares rapports. D’ailleurs depuis combien de temps ne m’as-tu pas approché de la manière dont tu viens de le faire ? La dernière fois que j’ai étreint ton corps ...

... remonte à l’année dernière, Élise, dit-il des sanglots dans la voix, emporté par l’émotion. Cela fait plus de six mois Élise ! Tu te rends compte ? À chaque tentative de dialogue, tu t’échappais, trop pressée, trop occupée, trop… trop… quoi ? Hein… trop quoi… ? Putain, six mois, Élise !

Je suis bouleversée de me rendre compte, là, du mal que j’ai pu lui infliger par ma négligence, car là je dois me rendre à l’évidence : je suis responsable, il a tenté à plusieurs reprises ce dialogue, mais jamais je ne m’y engageais. Il a raison ! Cela me fait sacrément mal, mais il a raison.

— Pardon… pardon… dis-je dans un sanglot, oubliant même cette Maryse, et en essayant de l’étreindre…
— Tu es toute pardonnée, Élise, mais c’est trop tard…, chuchote-t-il ému. Mes sentiments pour toi ont trop évolué, mais j’ai toujours tenu ma parole, je ne t’ai jamais trompée.
— Tu ne m’aimes plus, dis-je étouffée par un sanglot. Mais ce n’est pas grave, je vais te montrer que je suis là, à nouveau, que je veux te rendre heureux, parce que jusqu’à maintenant je me suis trompée de route, d’objectif… parce… j’ai eu tort, j’ai été stupide… je veux rattraper le temps.

Je me rapproche, m’accroche à lui, écrase mes seins contre son torse, cherche à enfouir ma bouche dans son cou pour l’embrasser, le mordiller lui donner des frissons. Mais ces mains appuient sur mes épaules pour mettre de la distance entre nous ! Aaahhh, j’ai mal, j’ai mal !

— Non, Élise ! Je… je ne peux plus, Élise… s’il te plaît, non. ...