Ricochets (8)
Datte: 09/08/2023,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: Faunus, Source: Xstory
... photographe, non la photographe, enfin je pense que nous allons avoir des explications.
— Tu m’en as parlé, mais j’étais resté sur un photographe.
— Figure-toi, moi aussi !
Le carillon de la porte les interrompit. Antoine ouvrit la porte pour laisser entrer la visiteuse. De sa place, Fabienne ne pouvait voir qui entrait chez eux. En se replaçant dans une position correcte pour accueillir la nouvelle venue elle tendait l’oreille. Le ton de la voix lui rappelait quelqu’un et pourtant elle ne savait pas qui venait les solliciter. Ce ne fut qu’au moment où ils apparurent dans son champ de vision qu’elle reconnut Aline. Aline Roseau, photographe professionnelle, suivait Antoine qui malgré tout souriant lui montrait le chemin. Jamais elle n’aurait pensé à elle et en même temps un tas de souvenirs affluaient dans son esprit. Elles s’étaient perdues de vus et au fil des mois s’étaient oubliées. La vie avec son flot d’obligations avait fait son œuvre. Fabienne était surprise et malgré tout contente de revoir son amie.
— Fabienne ! C’est bien toi ? Que fais-tu ici ? Que je suis sotte ! Bien sûr, tu es la mariée, la future madame Duchemin.
Elles se jetèrent l’une dans les bras de l’autre en s’embrassant sous le regard ébahi d’Antoine.
— Vous vous connaissez ?
— Oui, j’ai rencontré Aline quand à un moment j’ai galéré, nous sommes devenues amies. La vie, les circonstances nous ont éloignées. Je l’ai connue faisant des photos amateurs et aujourd’hui elle fixe les ...
... souvenirs des gens sur la pellicule.
— Oui, je suis devenue professionnelle et c’est le collègue qui devait travailler pour vous qui m’a passé le boulot. Il s’est cassé une jambe hier.
— Alors tu n’es plus à l’accueil chez cette grande...
— Non, je me suis engueulée avec l’autre con, tu sais celui qui n’écoutait pas, mais reluquait les nichons des filles. Je me suis lancée et me voilà.
Elle la trouvait inchangée, toujours très vive et souriante.
— Tu parles si je m’en souviens, un véritable affamé, ce sale type, même si j’ai une petite poitrine, comme la tienne d’ailleurs je n’aimais pas être en sa présence. Son regard me donnait l’impression d’être à poil.
Ils s’étaient assis et Antoine regardait les jeunes femmes très souriantes, visiblement très proches et qui profitaient de ces retrouvailles. Il entendait des mots, voyait des expressions accompagnées de petits gestes qui lui confirmaient ce sentiment.
— Hi hi ! Je suis très contente de te voir. Tu as dû énormément progresser. Tu dois être connue maintenant. Et ton exposition, l’as-tu faite ?
— Excusez-moi mesdames, mais avant de plonger davantage dans vos souvenirs communs et je sens qu’ils sont nombreux. J’aimerais que nous parlions de samedi prochain. Nous sommes dans la pièce où vous prendrez les derniers clichés de la journée. Pour les autres détails, vous les trouverez sur cette feuille que votre confrère aurait dû vous remettre.
— Excuse-nous mon petit chéri, j’en avais oublié le motif de la ...