1. La vie qui reprend son cours


    Datte: 07/08/2023, Catégories: fh, Collègues / Travail amour, cérébral, Voyeur / Exhib / Nudisme BDSM / Fétichisme rencontre, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... Hélène, tu n’en parleras pas à Guy ! S’il te plaît, je vais vivre avec ça, alors je t’en supplie, ne lui dit rien ! Il serait trop malheureux ! Pense à Maryse également ! Tu imagines l’enfer pour elle si nous divorcions ?
    — Tu me prends pour qui, Marie ? Et puis, tu y as pensé toi à ta petite fille quand tu te tapais son oncle ?
    — … non ! Bien sûr que non ! Mais je t’assure que c’était impératif, obligatoire. Plus fort que moi, que Guy, que Maryse.
    — Après tout, c’est bien à toi de vivre avec ça. Ce n’est pas mon affaire. Je ne dirai rien à personne. Et je ne vois pas pourquoi j’irais te balancer à ton homme.
    — Merci… merci, Hélène, tu es une véritable amie.
    
    C’est sur ces mots, un peu moins étouffés par ce faux pas, que Marie rentre chez elle. Parler peut aussi libérer l’esprit des coupables. Par contre, la rancœur ressassée contre Martin de la part d’Hélène, elle, ne fait que commencer. Inutile que le sale type tente de la rappeler. Les jours suivants, ses SMS sont tous sans réponse. Au bout d’une semaine, il se lasse et finit sans doute par comprendre que les nuits de sexe avec la jolie greffière sont à ranger au rang des souvenirs. Il ne lui vient pas à l’idée que sa belle-sœur a pu venir parler de la rayure dans son contrat de mariage à son amie. Non ! Le temps même dans ce cas précis cicatrise les pires blessures.
    
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    Le centre commercial, c’est un espace d’au moins cent trente boutiques. Une fois par mois, Hélène s’y rend pour faire un peu de ...
    ... lèche-vitrine et accessoirement quelques courses. Elle remise donc l’espace d’un après-midi son habit de l’administration pour une robe plus légère. Elle déambule dans la galerie marchande, admirant des tas de fringues dont elle n’osera jamais demander seulement le prix. Puis, lasse de voir ces affriolantes et indécentes parures pour femmes friquées, elle se rend dans le cœur du supermarché. Quelques bouteilles d’eau, des aliments indispensables à une survie urbaine telle que pâtes, riz et deux ou trois douceurs trouvent un espace libre dans son chariot.
    
    C’est donc pour payer ses achats qu’elle se dirige vers les caisses. À quel moment sent-elle peser sur sa silhouette un regard indiscret ? D’abord, c’est simplement une sorte de pressentiment. Celui-ci s’affine au fil de son avancée dans la queue des clients qui attendent pour passer en caisse. La sensation de se sentir observée devient plus présente, pénible aussi. Elle songe qu’il est toujours possible qu’un de ses « clients » l’ait reconnue et dans ce genre de situation, il est toujours mieux de connaître d’où peut arriver le danger. Alors, sans en avoir l’air, elle scrute les alentours. D’un coup, un visage émerge du lot des personnes en attente.
    
    Où a-t-elle bien pu croiser le regard de cet homme qui lui sourit maintenant ? Trois caisses plus loin, il avance au même rythme qu’elle, en poussant son caddy exactement comme elle le fait pour le sien. Visiblement le type n’a pas d’intentions mauvaises, il persiste à lui ...
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