Le Grand Paradis
Datte: 06/08/2023,
Catégories:
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Voyeur / Exhib / Nudisme
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Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... avant de tester mon chauffage et mon isolation. J’aime ce village de pierres et de bois, ces toits couverts de lauzes, le petit pont sur le torrent avec au bout le sentier vers le refuge Vittorio Sella. Des voitures montent de Cogne en assez grand nombre, des locaux qui viennent dans les bistrots du village retrouver des copains ou taper le carton. Ils sont bruyants ces Italiens, expansifs, surtout quand ils ont bu un petit coup. Mais tout cela a quelque chose de très joyeux et de bon enfant. Je redescends tranquillement me coucher. Il fait bon dans ma chambrette de toile renforcée, apparemment le sol est tiède et l’isolation a bien préservé cette douce température. Le bruit du torrent emplit le silence de la nuit, le Grand Paradis découpe sa silhouette sur un fond de ciel étoilé. Je m’enferme, en ouvrant cependant les ouïes d’aération, et m’endors très vite à poil dans mon duvet.
La fraîcheur sur mes bras nus me réveille vers six heures. J’ai dû avoir chaud pour sortir les bras, le sol est d’ailleurs encore un peu tiède. Mon système semble donc avoir bien fonctionné et conservé une température agréable pendant environ dix heures. Pas mal ! Des oiseaux commencent à chanter, mais le jour n’est pas totalement levé. En collant mon œil sur l’aération, je ne vois pas la moindre clarté atteindre le double toit. En revanche, je sens bien l’air glacé sur mon visage. L’aération est indispensable, mais elle devient la principale déperdition de chaleur. Il faudra trouver une ...
... solution, d’autant que la paroi intérieure de la tente me paraît légèrement humide, surtout autour des aérations. Si ma seule respiration, alors que cette enveloppe de 2,80 m sur 2,10 m est prévue pour trois, parvient à l’humidifier, c’est qu’il y a un réel problème de condensation. Et si cette condensation pouvait être récupérée pour chauffer l’air frais entrant, comme dans les chaudières du même nom ? C’est à étudier, et je me mets à réfléchir en attendant le jour. L’aube pointe le bout de son nez très vite, le ciel pâlit, les clarines des vaches se font entendre de l’autre côté du torrent. Je me lève et m’habille pour aller profiter du lever de soleil sur le Grand Paradis, spectacle grandiose que j’adore.
Je me poste sur le pont de Valnontey et constate combien ma tente est efficace : l’air glacial me pique le visage et me donne la goutte au nez. Puis vient le spectacle, grandiose, du sommet enneigé et gris bleuté qui soudain rosit, puis s’embrase de rayons orangés. Quelques minutes plus tard, il devient jaune vif puis peu à peu reprend ses couleurs naturelles, celles qu’on lui connaît durant la journée. Un vol de chocards passe au-dessus de ma tête, ils remontent en direction de la cascade et du refuge. Je les suis un instant avec mes jumelles, et mon regard s’arrête sur une pente herbue au-dessus des sapins. Des formes brunes la parsèment, chamois ou bouquetins, plutôt des chamois d’après leur teinte, le bouquetin est plus clair, moins roux. Je scrute ensuite la falaise qui ...