Pornoville, ma famille et moi (4)
Datte: 06/08/2023,
Catégories:
BDSM / Fétichisme
Auteur: Cassandro, Source: Xstory
... tu aimes ça.
Elle avait raison. Je n’étais pas prêt pour ça, mais je l’aimais trop pour me défiler. Seulement, ça ne m’excitait pas du tout. Devais-je mentir ? Me plier à son désir en lui faisant croire que ça me faisait plaisir ? Non. Je n’allais pas répéter la même erreur qu’elle. Il fallait absolument instaurer de la sincérité dans nos relations.
— Écoute. Je vais être sincère, ça ne me plaît pas du tout. Mais pour toi, je ferais n’importe quoi. Je jouerais la comédie. Je ferai de mon mieux et j’espère que ça te plaira. C’est dommage, oui, que nous en soyons réduits à prendre du plaisir chacun notre tour, mais je ne veux pas que l’on se quitte, ni dans notre quotidien de vie commune, ni dans notre intimité.
Sur ces mots, elle m’avait prise dans ses bras et nous nous étions couchés ensemble, sans faire l’amour.
J’y repense et je suis content, bien que sous le choc encore des quatorze ans de privation sexuelle de ma femme. Certains diraient qu’à cause de nos désirs divergents, nous devrions nous séparer ou, à minima, vivre notre sexualité séparément. Je ne suis pas de cet avis. C’est Valentine que je veux satisfaire sexuellement, personne d’autre.
J’ai pris plaisir à croire que je la faisais jouir pendant quatorze ans. C’est ça, plus qu’une pratique, une position ou une situation, qui m’épanouit. Apprendre que tout était faux, c’est dur. Je me sens coupable. Elle n’a rien dit mais moi, ai-je vraiment cherché à savoir ?
Je soupire. Je n’ai pas vu passer le ...
... temps à m’éloigner de la maison. J’ai parcouru une distance assez grande pour atteindre un bar café bondé. J’ai, étrangement, une envie irrésistible d’aller au contact de la foule. Ça me changera les idées. Je n’ai rien à faire aujourd’hui, après tout.
— Tiens ! Le mari de la femme qui n’a besoin de rien ! me lance avec un regard malicieux un homme en cravate attablé en terrasse.
Je demande, méfiant:
— Je ne crois pas vous connaître. Comment nous connaissez vous ?
— Ahah ! Vous avez des lampes de veille au sol dans votre jardin, monsieur. Votre salon était peu éclairé, certes, mais avec des vitres neuves si claires, on voit vraiment tout.
Je suis désemparé et ne trouve rien à dire. De toute façon, je n’en ai pas le temps. L’homme enchaîne:
— Vous êtes de sacrés coquins exhibitionnistes dans la famille ! J’avais déjà bien apprécié votre fils se branlant à sa fenêtre, mais les seins de votre femme, sa figure pendant qu’elle s’assoit sur vous, c’est exquis. C’est gentil de m’avoir laissé m’approcher. J’ai mauvaise vue et les jumelles, ça gâche un peu le spectacle. Près de votre vitre, c’était quand même bien plus agréable de vous mater.
— Mon fils… ma femme… je... trouvé-je à dire, le visage livide, pâle comme un œuf.
— Houla, vous ne nous couverez pas quelque chose vous et votre femme ? Vous n’avez pas l’air dans votre assiette. Oh là là, j’espère que je ne vais pas attraper votre maladie. Mais prenez donc un verre. C’est moi qui offre, qu’est-ce que l’on ...