1. Pour quelques morts de plus


    Datte: 05/08/2023, Catégories: ff, Collègues / Travail policier, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... ?
    
    — Bonsoir Madame… Capitaine Solivers, chargée de l’enquête, c’est vous qui avez trouvé le monsieur…
    — Bonsoir… je suis désolée…
    — Pourquoi ? Vous ne l’avez pas noyé vous-même ? Alors ?
    — Non…
    — Expliquez-moi comment ça s’est passé…
    — Je viens chez lui tous les samedis soir. Il n’est que très rarement présent. Et je passe environ deux heures à remettre un peu d’ordre…
    — Vous le connaissiez bien ?
    — Ben non ! C’est l’agence de nettoyage pour qui je travaille qui m’a envoyée ici.
    — Ça fait longtemps ?
    — Huit ou neuf mois… il était gentil et de temps en temps, il me donnait un billet en supplément !
    — Vous n’avez jamais vu personne chez lui ?
    — Non… mais il recevait des femmes, ou de filles… j’ai parfois trouvé…
    — Oui ? Trouvé quoi ?
    — Des petites culottes ou des soutiens-gorge… entre les coussins du canapé…
    — Bon ! Racontez-moi comment ça s’est passé ce soir !
    — Je suis arrivée comme toujours pour dix-neuf heures… Et j’ai commencé par nettoyer le salon, puis le bureau. Après cela, je suis venue ici et la piscine était éclairée. Alors je suis sortie pour récupérer le verre qui était sur la table, près du transat.
    — Il n’y avait qu’un seul verre ?
    — Oui et il y est toujours. Je n’ai touché à rien dès que j’ai vu… qu’il flottait au bord, dans le bassin.
    — Rien d’inhabituel donc ?
    — Non… enfin si puisque Monsieur Staneley-Kaly était… est…
    — Oui. Nous avons vos nom et adresse, rentrez chez vous et passez demain dans la journée au commissariat pour y faire ...
    ... une déposition… Ah oui ! Une dernière chose, vous savez si Monsieur Staneley-Kaly a de la famille proche ? Ou s’il vous a semblé la dernière fois que vous l’avez vu… bizarre ?
    — Vous pensez qu’il s’est suicidé ? Pour la famille… je n’ai jamais vu personne chez lui et il n’y a aucune photo de femme ou d’enfant sur son bureau… Mais je ne venais que le samedi soir et pas plus de deux heures… et puis… les gens de la haute ne parlent pas tellement à leur bonne…
    — Merci Madame Mercadier… si quelque chose vous revenait, n’hésitez pas à nous en tenir informés.
    — Oui… merci… je peux y aller, alors ?
    — Bien sûr !
    
    La femme de ménage ramassait son sac et ses affaires et elle repartait le dos voûté comme si elle portait toute la misère du monde. Un instant Anita suivit des yeux la silhouette fatiguée qui quittait la maison du noyé. Une impression de déjà-vu, les images de sa propre mère qui s’était saignée elle aussi aux quatre veines pour lui assurer de bonnes études… tout cela remontait comme une lame de fond dans l’esprit du capitaine. Elle haussa les épaules et lentement observa ce qui l’entourait.
    
    Elle et Maryse refirent lentement le tour de toutes les pièces. Elles furetèrent un peu de-ci, de-là, à la recherche d’un mot, d’un indice. Souvent ceux qui mettaient fin à leurs jours laissaient une lettre de justification. Mais chez ce type… tout puait le fric, rien d’autre. Anita essaya aussi l’ordinateur portable qui était sur le bureau, verrouillé par un mot de passe. L’équipe ...
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