1. Pour quelques morts de plus


    Datte: 05/08/2023, Catégories: ff, Collègues / Travail policier, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... dans la tête avait deux gambettes entre lesquelles il allait ce soir plonger son museau avec délices. Du reste, Marinette également, avait le cœur léger en regagnant leur domicile. Lionel assurerait peut-être son appétit de femme. Et mon Dieu si tel n’était pas le cas, un autre demain s’en chargerait. Lui laisser sa chance était une preuve de cet amour qui la tenaillait pour lui !
    
    — xxxXXxxx —
    
    L’instrument venait de retrouver sa place dans son étui et les derniers buveurs du bar se dispersaient déjà. Lionel était soudain pressé. Marinette devait avoir passé sa plus coquette tenue et son corps embaumait peut-être son eau de parfum préférée… celle à l’odeur de lavande. L’homme remonta le chemin jusqu’à la route. Un dernier terrain vague à traverser pour rejoindre le faubourg et ensuite cinq cents bons mètres sur le bitume du trottoir pour aller chercher son ange. Il abordait déjà le bosquet presque central placé au milieu des friches. Il lui sembla entendre courir derrière lui.
    
    Il stoppa net sa marche. Effectivement une grande silhouette s’approchait, se hâtait pour le rattraper ! Il eut ce sentiment soudain que quelque chose ne tournait pas complètement rond. Où avait-il bien pu apercevoir cette grande bringue qui désormais lui faisait face ?
    
    — Salut, Lionel !
    — On se connaît donc ? Il ne me semble pas pourtant.
    — Oh, mais si ! Fais donc un petit effort… Une nuit de décembre, une cheminée avec son feu de bois et quatre mecs qui voulaient de la tendresse… une ...
    ... gamine de dix-huit piges qui dit non, mais ce mot-là vous était inconnu. Vous ne vouliez pas l’entendre plus précisément… Tu te souviens ? La chanson… de ton ami Dominique…
    — Mais… c’était il y a bien longtemps… et moi je n’ai rien fait, je n’ai pas aidé les trois autres…
    — Ouais ! C’est vrai. Mais tu n’as rien tenté pour les dissuader de me faire du mal… tu t’en souviens oui ou non ? Tu n’as pas gardé dans les oreilles, mes cris ? Mes hurlements de douleur ? Tu penses que les marques du fer rougi dans la cheminée sont effacées, elles ? Tu sais ce que c’est que de gémir des jours et des nuits, d’avoir peur tout le temps de voir ton salaud de copain qui…
    — … je regrette. Je suis impardonnable !
    — C’est vrai… Et je ne t’absous de rien. Tu n’étais pas meilleur que mes bourreaux… il te suffisait de me tendre la main… alors !
    — C’est vrai… je te conjure de m’excuser…
    — Impossible, tu le sais bien, mon bon Lionel.
    — … ?
    — Comment allons-nous régler notre litige ? On s’assoit tous les deux par-là ? Tu vois, juste ici, il y a un petit endroit tranquille. On boit un coup tous les deux et on en parle ?
    — Ma femme… elle m’attend…
    — La jolie Marinette ? C’est vrai que c’est une chouette femme que tu as dénichée là ! Allez, viens, on va trinquer tous les deux, puis tu pourras rentrer chez toi… peut-être !
    
    Ils s’étaient ensemble écartés de quelques mètres du sentier fréquenté par les promeneurs ou les usagers de la guinguette un peu plus bas. Lionel était estomaqué de revoir… ...
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