1. Pour quelques morts de plus


    Datte: 05/08/2023, Catégories: ff, Collègues / Travail policier, Auteur: Jane Does, Source: Revebebe

    ... connais la musique ! Je vais interroger son découvreur.
    — Ça marche, patronne !
    
    La flic haussait les épaules. Son collègue faisait tout pour lui mettre les nerfs en pelote. Oh ! Un bon flic au demeurant, mais encore un qui ne supportait pas que sa hiérarchie directe soit une femme. Et puis selon les rumeurs persistantes du Ciat… une gouine de surcroît. Après tout, les commérages, elle s’en tapait. Elle ressortit, elle aussi légèrement indisposée par l’odeur dégagée par la dépouille. Visiblement ce type n’avait subi aucune violence… le légiste allait arriver et le mort ne s’envolerait pas.
    
    Elle rejoignit le camion rouge stationné devant la maison. Quelques badauds, des curieux s’amassaient aussi sur le trottoir. Les gens seraient donc toujours attirés par les trucs les plus glauques. À l’intérieur du fourgon, un gars se tenait assis, tête baissée.
    
    — Bonjour ! C’est vous qui avez découvert le corps ?
    — Euh… oui bonjour ! Oui, j’en suis tout retourné.
    — Vous savez qui c’est ? Son nom ?
    — Ben… c’est… c’était mon géomètre. Ça fait une semaine qu’il doit passer chez moi pour métrer un terrain que je veux mettre en vente. Ne le voyant pas venir, je voulais savoir pourquoi…
    — D’accord ! Et il se nomme ?
    — Castaing Jean ! Je ne le connais pas ! C’est le notaire qui est chargé de la vente de mon terrain qui me l’a conseillé. Je suis… navré de ne pas pouvoir vous en dire plus.
    — Et comment l’avez-vous trouvé ?
    — Ben… j’ai sonné, frappé, et pas de réponse. Mais il y ...
    ... avait de la musique… alors j’ai poussé la porte. Je suis entré. Il y avait cette odeur… et j’ai avancé, c’est dans le salon que… je l’ai vu, je suis ressorti pour vomir et j’ai appelé les pompiers de suite… ça fait déjà plus d’une heure…
    — Oui, vous avez bien fait ! Mais pourquoi le 18 et pas la police ? Par contre comme vous avez touché sans doute quelques objets, portes et autres, nous devrons faire un relevé de vos empreintes…
    — Je comprends… Pour les pompiers, je ne sais pas, un réflexe sans doute. Il est… mort ?
    — De toute évidence oui ! Et même pour de bon ! Bon vous n’avez vu personne ni entendu quoi que ce soit d’anormal dans la maison ?
    — Seulement la musique et l’odeur… elle va me rester dans la tête longtemps…
    — … ça passera avec le temps. Vous viendrez au commissariat pour une déposition en règle ! Voici ma carte si par hasard il y avait quelque chose qui vous revenait à l’esprit…
    — Merci.
    
    La vieille bagnole de Max Verdier venait de s’arrêter dans la cour de la bicoque. Il s’extirpait de l’habitacle, déjà en tenue, prêt à bosser. Deux de ses arpettes avaient aussi fait le déplacement. Il vint vers Anita de sa démarche si spéciale.
    
    — Alors Capitaine ? On ne peut plus se passer de moi ? Ça va finir par un mariage, je te le dis.
    — Allez, Max ! Arrête de dire des conneries… va faire ton boulot, mais dis à tes jeunes de se boucher les narines… c’est du bien faisandé qui vous attend…
    — Ah ? Tu veux donc gâcher mon déjeuner ?
    — Tu me tiens au jus ?
    — Comme ...
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