1. Le transfert


    Datte: 13/09/2018, Catégories: f, Collègues / Travail fantastiqu, Auteur: Jeff169, Source: Revebebe

    ... gonfle, lors de nos conversations sur l’ordre du monde, avec ses critiques envers tous les mecs « qui pensent avec leur queue ». Alors, je lui livre un corps en parfait état de marche, reposé, en grande forme et qui déborde après trois semaines d’abstinence. Trois semaines, ça n’a pas dû m’arriver depuis… je ne sais combien de temps ! La blague est un peu triviale mais j’en riais d’avance, l’imaginer se débrouiller avec ça. Maintenant, c’est moi qui suis ennuyé !
    
    Pendant que je finis de m’habiller, je regarde Tiphaine, qui a l’air de s’empêtrer rien que pour enfiler mon pantalon. Heureusement que pour moi, c’est blue-jean tee-shirt, je ne me serais pas senti à l’aise en robe ou en jupe, allez savoir pourquoi. C’est d’un comique quand même, l’état de Tiphaine. Bon, quand on bande un peu, pas de problème, on range l’appendice, on pense à autre chose en s’habillant et tout rentre dans l’ordre. Mais la trique complète, pas sûr que d’essayer de se fringuer suffise à calmer les choses. C’est sûr que n’ayant pas l’habitude, le frottement des vêtements sur le gland, surtout si c’est une fille dont la vision d’une érection mette dans tous ses états…
    
    Finalement ça m’agace de voir ce corps gauche essayer de s’habiller. J’ai l’impression de voir l’idiot du village et ça m’ennuie l’amour propre. Que faire ? je ne vais quand même pas lui verser un seau d’eau froide sur la tête, non ? J’ai une idée !
    
    — On vient, je dis soudainement.
    — Un vendredi soir, t’es sûr ? demande-elle ...
    ... avec une lueur de panique dans les yeux.
    — J’ai bien entendu du bruit, je croyais que t’avais fermé le labo ! dis-je alors d’un ton de reproche.
    
    Ensuite, je finis de me saper à fond la caisse, boucle le sac, faisant semblant d’être prêt à l’abandonner pour aller me planquer, la laissant seule à moitié à poil au milieu du labo.
    
    — Attends, mais attends moi, qu’elle jappe en s’activant frénétiquement en désordre : une chaussette par-ci, le pull en catastrophe sur la chemise même pas boutonnée.
    
    Je jubile devant ce moment de panique et lui dis que je vais aller voir. Puis, revenant même pas une minute après :
    
    — Eh bien non, personne.
    
    Je l’aide un peu en lui tendant une chaussure, puis mon blouson. Je savais bien qu’une bonne frousse, ça fait débander en trois secondes, c’est nettement plus efficace que de suggérer de respirer à fond ou encore de penser au stock de PV impayés. Je commence à avoir un peu honte de l’état dans lequel je lui ai livré le service trois-pièces. Bon, après une semaine d’abstinence, il suffit de croiser une jolie jupette pour que ça commence à remuer, après deux semaines, un coup de fil féminin suffit pour s’émouvoir, après trois semaines, il faut une camisole, un traitement pharmaceutique ou une chèvre, façon de parler.
    
    Après ces émotions, qui apparemment l’ont bien calmée, on se fait un dernier brief comme promis. Chacun est équipé du sac de week-end préparé par l’autre, Tiphaine commence :
    
    — Je ne pense pas que tu aies besoin de faire ...
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