Les Chevaliers du Zodiaque : les vices du Sanctuaire (26)
Datte: 01/08/2023,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Nkari, Source: Xstory
... reviens dès demain. Attendez-moi avant de décider quoi que ce soit, et soyez prudents.
Elle se lève, me lance un regard qui sonne comme un adieu, avec une petite teinte de la lueur de tout à l’heure. Mon cœur se serre. Il faut que je sache.
— Marie, tu as dit au procès que tu me trouvais d’un coup mignon. Je ne comprends pas ce que tu voulais dire.
— Hein ? rougit-elle d’un coup. Mais rien de particulier. Qu’est-ce que tu vas imaginer ? Ouais, c’est vrai, tu es plutôt bien foutu, je le reconnais. Et alors ? Cela ne veut rien dire de plus.
Alors je passe de « Je ferais preuve de charité si je devais me marier à un homme comme toi. » à « En fait, t’es plutôt mignon… » en un éclair. C’est trop improbable. Qu’est-ce qui a changé entre-temps ? Il y a bien une raison à ce changement d’opinion. Le seul type qu’elle avait trouvé mignon jusque-là était ce con de DJ Réac. Mais attends…
— Juste une autre petite question, Marie : le Grand Pope, comment tu le trouves physiquement ?
— Ben, j’en sais rien. Plutôt mignon, je crois... Oui, c’est ça. Il est pas trop mal foutu lui aussi.
Ouais, donc elle trouve mignon un vieux croulant qui tient à peine sur ses jambes et à l’hygiène déplorable ? Un mec qui passe la majeure partie de son temps le visage masqué ? C’est ça, je le savais : elle n’est attirée que par les hommes à barbe ! DJ Réac ? Un type pas vraiment terrible, mais barbu. Le Grand Pope ? Seul détail visible de son visage : la barbe. Ce qui a changé ...
... physiquement chez moi ? Eh bien, après quelques jours dans un cachot, j’ai de la barbe. Putain, si j’avais su qu’elle fantasmait sur les barbes, je l’aurais laissée pousser bien plus tôt. Tout ce temps perdu à me raser pour qu’elle me trouve présentable !
— Marie, en tout cas, tu es une très belle femme toi aussi.
Ouais, j’ai osé prendre ce risque ! Je sais pas, l’atmosphère me semblait propice.
— Merci, rougit-elle. Mais attention : garde tes viles flatteries pour toi. Je ne suis pas une dépravée.
— Oui, je sais, souris-je. Tu tires ta force et tes pouvoirs de ta chasteté. Bonne route, et bonne chance.
— De la chance ? Pour qui me prends-tu ? Je n’en ai pas besoin : je suis la femme la plus proche de Dieu. À demain.
Et la voilà s’éloigner. Je la regarde disparaître dans l’obscurité tout en souriant. Songeur, je reste là de longues minutes avant de me décider à retourner à l’intérieur. Sanka, en mode comateux, est toujours dans son fauteuil. Judith, qui a retiré son armure, est en train d’alimenter la cheminée pour créer un peu plus de lumière et faire face à la fraîcheur de la nuit.
— Elle est passée où, l’intégriste ?
— Récupérer nos deux armures qu’elle a fait réparer. Elle nous rejoint dès que possible.
— Ah ouais ? Tu lui fais vraiment confiance à celle-là ? Les fondamentalistes, mieux vaut se méfier.
J’ai l’impression d’avoir déjà eu cette discussion il n’y a pas longtemps. Allez, c’est reparti pour un tour !
— La mission que nous avons passée ...