1. De vierge à soumise : l'année de mes dix-huit ans (1)


    Datte: 27/07/2023, Catégories: Hétéro Auteur: Blueberry89, Source: Xstory

    ... allée plus loin qu’un simple jeu de frotti-frotta. En d’autres termes, je suis vierge, et à mon âge, j’ai l’impression que cela devient une tare. Les mecs comme Léo préfèrent sans doute les filles avec de l’expérience, qui sauront les satisfaire comme il faut. Moi, je n’y connais rien, si ce n’est ce que j’ai lu dans les livres.
    
    Autrement dit, je n’ai pas la moindre chance avec lui, même si son charme fou me donne des frissons. A la pause, j’ai la surprise de le voir s’avancer vers moi et je me comporte comme je le fais toujours, je me referme comme une huître, arborant une expression des plus neutres sur le visage.
    
    — Barbant le prof hein ? Les autres lui ont déjà trouvé un surnom : Fleury Nichon, sourit-il
    
    — S’attaquer au physique et au nom, c’est vraiment puéril, constaté-je d’une voix dure
    
    Il se rembrunit. Et voilà, une simple remarque et je fiche tout par terre. Mais Tais-toi bon sang !
    
    — Ouais c’est sûr que c’est pas cool, mais qu’est-ce que tu veux ? Ce n’est pas parce qu’ils ont dix-huit ans qu’ils sont matures... Au fait, tu ne m’as pas dit ton prénom tout à l’heure.
    
    — Clémence.
    
    — Dis moi, ton père est un demi voleur ? Fait-il avec un sourire amusé
    
    — Sérieux ? Tu me sors cette vieille phrase bidon ?
    
    — Tu aurais préféré que je te dise que tu as de belles lèvres et que je les imaginerais bien autour de ma bite ? Rit-il à gorge déployée
    
    La claque part toute seule et il l’a bien cherchée ! J’en ai mal à la main tellement j’y suis allée fort. ...
    ... Lui reste figé, estomaqué par le coup que je viens de lui porter. Je tourne les talons et passe mon chemin, regrettant d’avoir ne serait-ce qu’un instant désiré ce mec. C’est un connard, c’est certain maintenant. Plus question que je m’approche de lui. La journée se déroule lentement et j’arrive à éviter cet espèce de crétin arrogant dans chacun des cours. Je pense qu’il a compris le message.
    
    En sortant du lycée, je fais un crochet par le garage de Roman, mon meilleur ami depuis l’enfance. Lui seul sait me remonter le moral malgré son mutisme perpétuel. Il n’a pas besoin de parler, ses yeux le font pour lui. Je vois très bien à ses sourcils fournis, héritage slave du côté de son père, lorsqu’il est contrarié, ennuyé ou amusé. Il m’a toujours défendue à l’école quand mon grand frère Arthur ne le faisait pas et il est l’oreille attentive dont tout le monde rêve. Je peux rester des heures à me plaindre, il m’écoute sans broncher, ponctuant de quelques interjections aux moments opportuns.
    
    C’est en pleine réparation de sa moto que je le retrouve ce jour-là. Les mains noires de cambouis, il m’accueille avec un léger sourire et poursuit sa mécanique.
    
    — Les mecs sont tous des connards, dis-je en m’asseyant sur son établi et en lâchant ma besace
    
    Il ne relève même pas la tête mais je sais qu’il sourit.
    
    — Merci.
    
    — C’est pas pareil, toi t’es comme mon frère. Un peu connard sur les bords mais pas trop.
    
    — ...
    
    — J’ai giflé un mec le premier jour de classe, je crois ...