1. Dans le tortillard


    Datte: 19/07/2023, Catégories: fhh, jeunes, inconnu, train, revede, Oral pénétratio, double, occasion, Auteur: Radagast, Source: Revebebe

    Je traînais mon lourd sac sur le quai de la gare, le bruit des roulettes accompagnait mon pas las. Je longeais le train, mon visage se reflétait dans les vitres sales. Quelques passagers me regardèrent, d’autres, plongés dans leurs pensées ou leurs occupations, ne me prêtèrent aucune attention. Je grimpai dans une des voitures, au hasard.
    
    Dans le wagon presque vide, les rares voyageurs s’éparpillaient sur les sièges. Je m’installai seule sur l’un d’eux, une chose en simili cuir craquelé. De l’autre côté de l’allée, un couple de personnes âgées discutait tout en lisant une revue. Ils me jetèrent un regard distrait.
    
    À l’autre bout du wagon, deux hommes, à peu près de mon âge me regardèrent en souriant, ils me paraissaient plutôt mignons, mais timides, ils n’osaient m’aborder, j’arborais, il est vrai, un air revêche.
    
    Je bougonnais, râlant contre une partie de ma famille, pestant contre la seconde. Je me rendais au mariage de ma grande sœur. Quelle idée aussi de se marier au fin fond de nulle part.
    
    « Ma petite Viviane, tu es ma fée, tu es ma demoiselle d’honneur et mon témoin », me dit ma grande bringue de frangine,« tu dois être là, je t’en supplie ».
    
    D’accord, le mariage se déroulait dans la propriété de nos grands-parents. D’accord, la propriété permettait d’installer un grand chapiteau, les invités des deux familles pouvaient également loger dans le grand manoir, évitant ainsi de libérer de la viande saoule sur les routes. Mais que c’était affreusement loin ...
    ... !
    
    Je prenais le train car, contrairement aux autres invités, je ne possédais pas de voiture.
    
    Une étudiante en lettres classiques – option poésie du Moyen Âge et Renaissance – ne roulait pas sur l’or, aussi devais-je me taper cet abominable tortillard. Trois heures à se traîner à travers la campagne et les forêts. Dans mon sac j’avais entassé de quoi me vêtir avant et après la cérémonie, et fourré aussi tant bien que mal une robe destinée à une demoiselle d’honneur témouine.
    
    Je sortis un livre de ma besace, posai sur mes oreilles un casque, branchai un lecteur chargé de musiques baroques, et me plongeai dans la lecture dela poésie érotique du XVIe siècle.
    
    ~~oOo~~
    
    Plongée dans ma lecture je ne sentis pas leur présence à mes côtés de suite. Lorsque je levai les yeux, les deux jeunes hommes se tenaient assis presque contre moi. Ils me sourirent. Des sourires de gamins devant la vitrine d’une pâtisserie.
    
    Je frissonnai lorsque le plus grand des deux posa sa main sur mon genou.
    
    Avais-je envie que ces deux armoires normandes me fassent des choses que la morale réprouve, je devais avouer que oui !
    
    Je jetai toutefois un regard prudent vers le couple du troisième âge, ils somnolaient, indifférents à ce qui se déroulait non loin d’eux.
    
    Je ne regrettais nullement de porter une courte jupe, sans bas ni collants, l’intuition féminine n’est pas un mythe.
    
    Les yeux plantés dans les miens, l’homme me fixait tel un serpent voulant hypnotiser sa proie. Il remontait sa ...
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