Le choix - Histoires de Sexe

Le choix

... prêtresses. Pour ma part, je devais la suivre à quatre pattes dans tous ses déplacements et couvrir ses pieds de baisers quand elle était immobile. Nulle ne prêtait attention à moi. J’étais sa chose, son objet, et je n’aspirais à rien d’autre qu’à la servir et à la satisfaire.

Un peu plus tard dans la soirée, ma déesse ordonna à Louna de m’emmener et de me baigner. Elle me savonna, me sécha, puis me fit un massage avec une huile très douce qui apaisa les tensions de la journée. Elle en enduisit mon anus qui avait été mis à rude épreuve pendant toute une partie de l’après-midi, puis me tendit une longue robe de couleur blanche qui n’était ornée que de deux traits verticaux rouges des épaules jusqu’aux genoux.

— Tiens, mets ceci.
— Mais, maîtresse, demandai-je, ne dois-je pas toujours être tout nu ?
— Ordre de Sa Grâce. On ne discute pas.

Je revêtis donc la robe, intrigué. Cela me faisait tout drôle d’être habillé après avoir passé presque une semaine totalement nu devant tout le monde. Louna m’emmena ensuite au petit salon, où ma déesse était assise sur un grand canapé. Je voulus m’agenouiller devant elle et lui embrasser les pieds, mais elle m’arrêta :

— Non, Garnion. Assieds-toi à côté de moi, nous avons à parler.
— Je ne comprends pas, ma déesse… lui répondis-je.
— Arrête de m’appeler comme ça. Tu peux m’appeler Lalith et me tutoyer. Tu n’es plus mon esclave…
— Mais…

Sinnia nous interrompit en pénétrant dans le salon, tenant un plateau avec deux coupes ...

... de ce vin blanc de Koré que j’appréciais tant. Elle déposa nos deux coupes sur la table basse et s’en alla.

— Je ne comprends vraiment pas… commençai-je.
— Je suis obligée d’arrêter cela, ce n’est pas juste. Tu es venu ici, obligé, car l’autre terme de l’alternative était de croupir en prison pendant plusieurs décennies. L’esclavage sacré est fondé sur le libre consentement des garçons qui choisissent de nous servir. Pas sous la contrainte. Je suis la grande prêtresse, je suis la maîtresse de ce sanctuaire et j’ai décidé que nous ne pouvions pas imposer nos règles à un être humain qui ne souhaitait pas s’y soumettre. Par voie de conséquence, à partir de l’instant présent, tu es délivré de toutes les contraintes qui pèsent sur un esclave sacré du Sanctuaire. Nous t’offrons l’asile politique pendant les deux années que durera ta réclusion ici, conformément aux accords que le Temple a passés avec les autorités de ton pays. Tu pourras résider où tu veux dans le Sanctuaire, je te signerai un sauf-conduit pour aller au village portuaire de l’île, qui se trouve à l’extérieur du territoire du Sanctuaire. Tu n’auras pas d’autre obligation que de ne pas quitter l’île et le Temple s’engage non seulement à subvenir à tes besoins pendant la période, mais aussi à user de son influence pour que tu puisses bénéficier d’une situation sociale et professionnelle enviable à l’issue de cette période.

J’en restai coi. Quel revirement de situation ! On m’offrait une semi-liberté. Je n’aurais ...