L'intrus
Datte: 11/09/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
vacances,
amour,
vengeance,
intermast,
pénétratio,
policier,
fantastiqu,
fantastiq,
amourdram,
occasion,
Auteur: Pervenche M, Source: Revebebe
... s’arrêter.
Mon cœur battait à tout rompre. La tête me tournait. D’un revers de main, j’essuyai mon front couvert de sueur et me penchai sur l’écran du PC. Il fallait démolir ce fichier du diable ! Assise à mon bureau, j’explorai le répertoire contenant mes documents et ne commençai à respirer plus calmement que lorsque j’eus expédié le coupable à la corbeille et vidé celle-ci. Pour faire bonne mesure, j’effaçai l’historique de mon traitement de texte ainsi que la liste des derniers fichiers utilisés. À l’instant même où j’éteignais l’ordinateur, un éclair illumina vivement la pièce, et le brusque mouvement de recul que je ne pus retenir me fit valser en bas de mon siège ! Dans un fracas épouvantable, je fis connaissance avec le plancher au moment où le coup de tonnerre retentissait.
Un rire nerveux filtra entre mes dents serrées tandis que je me relevais en grimaçant : un orage ! Ce n’était qu’un orage, alors que je pensais avoir créé un gigantesque court-circuit en coupant le PC ! J’entendis la pluie tambouriner sur le toit. « Merde », songeai-je. J’avais horreur de conduire dans de telles conditions, mais je désirais néanmoins partir sans attendre.
« Toc toc toc ! »
Je me figeai, la bouche ouverte, les yeux tournés vers la porte d’entrée.
« Toc toc toc ! »
Le bruit se répéta. Quelqu’un frappait au panneau ! « Non ! », pensai-je. « Non ! » Je vis la poignée s’abaisser, et la peur me retourna les tripes. Pourquoi ne m’étais-je pas enfermée ?
La porte ...
... s’ouvrit en grand et une silhouette s’encadra dans l’ouverture. Les éclairs jetaient des lueurs en contre-jour sur la chevelure du visiteur.
— Va-t’en ! hurlai-je. Va-t’en !
— Pervenche… commença la voix grave et douce.
— Non ! Non !
Je voulus m’enfuir vers la salle de bain et m’y réfugier, mais mes pieds rencontrèrent ceux de la chaise renversée sur le plancher. Dans un fracas de fin du monde, j’accomplis une cabriole au bout de laquelle je me retrouvai étendue sur le dos. Je tentai de me relever, distribuant des ruades pour débarrasser mes jambes de l’encombrante présence du siège. Appuyée sur les coudes, je vis l’inconnu s’approcher de moi.
— Pervenche… mon amour, fit la voix grave.
— Non ! Va-t’en ! Va-t’en !
— C’est impossible. Ne m’as-tu pas demandé de rester ? Ne m’as-tu pas dit que tu m’aimais ?
— Non ! Va-t’en ! Tu es mort ! Tu es mort !
Je parvins enfin à me redresser. Il était juste devant moi. Sur sa chemise, nulle déchirure, nulle trace de sang ! Il me regardait en souriant.
— Aime-moi.
— Non ! haletai-je, adossée au mur. Je te hais ! Va-t’en !
Il me tendit le couteau, manche en avant.
— Alors, tue-moi. C’est si facile, pour toi, de tuer. Tellement plus facile que d’aimer !
— Non ! Nooooon !
Je bondis, dans un mouvement de panique destiné à me permettre d’atteindre la sortie, mais l’homme s’interposa. Nos corps se heurtèrent violemment et un objet dur frappa douloureusement mon thorax, juste entre les seins. J’en eus le souffle coupé ...