L'intrus
Datte: 11/09/2018,
Catégories:
fh,
inconnu,
vacances,
amour,
vengeance,
intermast,
pénétratio,
policier,
fantastiqu,
fantastiq,
amourdram,
occasion,
Auteur: Pervenche M, Source: Revebebe
... que cette explication.
— Ce n’est qu’un roman ! insistai-je. Un roman !
— Les accents de sincérité ne trompent pas ! Tu as écrit cette confession pour tenter d’exorciser tes peurs, pour te débarrasser des horribles cauchemars qui hantaient ton mauvais sommeil.
Comment pouvait-il savoir ? Il fit deux pas vers moi, les feuillets entre les doigts. Son regard était glacial.
— Tuer, cela n’est rien ! Un moment de courage, de violence. La suite est plus compliquée. D’abord une mise en scène, trouver les alibis convaincants, jouer la comédie pour échapper à une enquête approfondie… voilà qui est moins simple ! Mais le plus difficile, c’est de vivre avec la pensée d’être une meurtrière, de ne pouvoir réellement laver le sang que tu as sur les mains, et surtout de te dire que tu as envoyé croupir en prison un innocent ! Un homme infidèle, certes, mais innocent du double meurtre que tu lui as fait sournoisement endosser…
Sa voix grave et douce avait pris des accents métalliques.
— Tais-toi ! ordonnai-je.
— Crois-tu qu’un jour tu ne devras pas rendre de comptes ?
— Qui… qui es-tu ?
Mes lèvres tremblaient. Il s’approcha encore, et j’eus un mouvement de recul.
— Je suis l’homme de ta vie ! Celui qui devait arriver à l’endroit et à l’instant où tu ne l’attendais plus !
— C’est faux ! Tu mens ! Qui es-tu ? insistai-je, la voix aiguë.
Il tendit les bras et sourit, mais son sourire avait quelque chose d’effrayant.
— Je suis ton plus fervent admirateur, ...
... Pervenche. Ce que tu as fait est exceptionnel, formidable, admirable… Je te l’ai dit, je t’aime. Tu es celle que je cherchais. Je veux vivre avec toi.
— Comment pourrais-tu vivre avec une meurtrière ?
— Tu avoues donc !
— Mais non ! Que…
Il était tout près. Il laissa tomber les feuillets sur le plancher et tendit à nouveau les bras, essayant de m’enlacer.
— Viens, mon amour. J’ai envie de toi.
— Ne me touche pas ! criai-je en reculant.
— Pervenche !
Glissant sur la table, ma main se referma sur un objet dur : le manche du couteau de cuisine. Un instrument à la lame large, pointue et bien aiguisée, que l’inconnu avait utilisé pour découper le melon.
— Ne m’approche pas ! avertis-je en levant l’arme.
— Tu tuerais encore ?
Ses yeux s’étaient rétrécis en deux minces fentes, ajoutant à son aspect menaçant. Il me faisait l’effet d’un fauve guettant l’instant propice à se jeter sur sa proie.
— Pourquoi me menacer ? dit-il en s’avançant vers moi.
— Non ! hurlai-je.
Mon bras se détendit. Cet homme m’effrayait au plus haut point ! J’eus l’impression de lutter pour ma survie. C’était lui ou moi !
Lorsqu’il s’écroula à mes pieds, la poitrine lardée de coups de couteau, je restai quelques secondes immobile, haletante, les yeux exorbités. Déjà, le sang s’écoulait du corps lacéré, tachant la chemise puis se répandant sur le plancher du bungalow. Brusquement, je poussai un hurlement, laissai choir mon arme et courus m’enfermer dans la salle de bain. Je vomis dans le ...