1. Une vie pas comme les autres (3)


    Datte: 04/07/2023, Catégories: Hétéro Auteur: zooph34, Source: Xstory

    ... sur un petit levier, la capote s’ouvre toute seule, on a le ciel au-dessus de nos têtes, c’est super comme impression de liberté. Curieusement, il ferme la porte de la grange.
    
    — Tu fermes la grange à clé ?
    
    — C’est surtout pour que les gamins du village ne viennent pas jouer dedans, ces voitures les attirent, c’est déjà arrivé, je prends des précautions.
    
    Nous allons à Bessières, le village à côté à cinq kilomètres, il est beaucoup plus gros que Mirepoix sur Tarn, il y a plus de trois mille cinq cents habitants contre à peine neuf cents ici, on y trouve tous les commerces. Hubert se gare sur la place, sa voiture est très connue et ne passe pas inaperçue, tous les regards se tournent vers nous. Si je voulais passer incognito, c’est raté. Au moment de sortir, il se tourne vers moi.
    
    — Attends.
    
    Il sort, fait le tour de la voiture et vient m’ouvrir la portière, il me tend une main.
    
    — Si Mademoiselle veut bien se donner la peine ?
    
    Je lui prends la main en souriant, je sors de la voiture, il y a au moins une vingtaine de personnes qui nous regardent. Je prends le bras d’Hubert, nous allons à la boulangerie, chez le marchand de journaux, à la boucherie. C’est le boucher le propriétaire de la ferme, en fait, il ne lui loue pas, Hubert l’habite gracieusement à condition de l’entretenir, ce qu’il fait très bien. C’est lui qui a installé les deux salles de bain et les toilettes.
    
    — Salut Yves.
    
    — Salut Hubert, alors, c’est au tour ma voiture de sortir ...
    ... aujourd’hui ?
    
    — Tu es toujours dans ton rêve, je ne la vends pas, tu le sais.
    
    — L’espoir fait vivre, tu ne me présentes pas ?
    
    — Je te présente Laurence, la femme que j’aime.
    
    — Ça alors, c’est d’elle dont tu me parlais tout le temps, ton amour de toujours ?
    
    — Oui, c’est elle, mon amour de toujours.
    
    — Bonjour Mademoiselle Laurence, je dois dire que je vous connais depuis longtemps, Hubert m’a souvent parlé de vous, il était un peu déprimé de ne plus vous voir. Et je peux vous dire que vous êtes encore plus belle que dans sa description.
    
    Je regarde Hubert, les larmes me montent aux yeux, je réussis à ne pas craquer, mais mon cœur est au bord d’exploser.
    
    Nous finissons les courses, je l’aide à tout mettre dans l’immense coffre, un sac tombe, il est au fond, je suis obligée de me pencher pour le redresser, je réalise que maintenant, tout le village doit connaître mes fesses, mais je n’y prête pas attention. J’ai vingt ans, un beau cul, autant que tous en profitent, sans être exhibitionniste, je ne suis pas prude. Comme à chaque étape, nous avons discuté avec le commerçant, il est maintenant midi et demi. Hubert décide de manger chez son ami Gilles, le restaurateur. Il nous installe sur la terrasse sur une petite table. Il fait beau, relativement chaud, je suis avec l’homme que j’aime, j’en suis sûre maintenant, c’est lui, je l’aime, je ne peux même pas imaginer un jour sans lui, j’ai connu un immense bonheur avec lui, je suis heureuse. Je réalise qu’en fait, je l’ai ...
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