Formateur est un beau métier – Coraline - Histoires de Sexe

Formateur est un beau métier – Coraline

... France…

Ça n’aide pas, j’en conviens. Je propose une alternative :

— Et vous faire des après-midi à deux ? Ou carrément une journée à deux ?
— Bah, on a essayé, mais ça ne fonctionne pas à tous les coups.
— Dois-je comprendre que vous vous rassurez auprès des autres hommes ?
— Vous voulez dire quoi, par là, Viannet ?

Je précise en restant gentillet :

— En testant votre pouvoir de séduction auprès de la gent masculine.
— Oh ça, c’est facile !
— J’ai cru remarquer.
— Je sais, je suis un peu allumeuse… parfois… et ça m’amuse beaucoup !

Parfois ? Tout le temps ! Depuis environ deux ans, je mets les pieds dans cette entreprise au moins une fois par mois, et j’ai toujours vu Coraline aguichante. Chose confirmée par divers employés de la boîte, et ce, depuis qu’elle est arrivée, c’est-à-dire il y a quatre ans à partir d’aujourd’hui. Mais comme Coraline possède un pouvoir d’attraction non négligeable sur les clients et les fournisseurs, la direction ferme les yeux. Enfin, « fermer les yeux », c’est une façon de dire, car j’ai souvent vu les cadres sup’ lorgner copieusement sur les appas de l’hôtesse aux tenues trop étroites.

Finissant mon entrée froide, je suggère :

— Vous pourriez travailler dans divers salons, automobile, agriculture, mariage…
— J’ai déjà fait ça, figurez-vous, mais c’est mieux de travailler en CDI ici. Parfois, ça m’amuse de faire des salons ou des expos, mais avec la boîte. Honnêtement, mon boulot n’est pas crevant, c’est assez bien ...

... payé pour ce que je fais vraiment, on me fiche la paix. Finalement, mon seul problème est de choisir la bonne tenue chaque matin !

Puis elle se met à rire. J’enchaîne sur le ton de la plaisanterie :

— Et parfois savoir qui vous allez vous amuser à séduire durant la journée, non ?
— Je reconnais que ça m’amuse aussi. Mais passer à la casserole, ça m’amuse moins, sauf si le bonhomme est un bon coup.
— Autant se faire plaisir, n’est-ce pas ?

Elle pose son menton sur ses mains :

— Au fait, vous êtes un bon coup ?
— Je suis mal placé pour faire ma propre publicité…
— Je parie que vous couchez parfois avec des stagiaires, féminines j’entends.
— Je mentirais si je disais non. Comme vous le savez, je suis célibataire et je ne m’en porte pas plus mal.
— Je sais, je sais. Vous avez bonne réputation… Je sais par exemple que vous êtes toujours l’amant de Nathalie depuis un bon bout de temps. Vous savez, celle dont le mari a eu une petite opération de la prostate qui n’a pas arrangé les choses…

Étonné, je marque un temps d’arrêt, puis décidant de ne pas nier, je demande :

— Comment vous savez ça ?
— Tout simplement parce que, Nath et moi, nous nous connaissons depuis un bout de temps, elle était la copine de ma sœur, elle est devenue la mienne. On parle parfois de mecs entre femmes, vous voyez le genre. J’ai vite compris que c’était vous son nouvel amant, bien qu’elle soit très discrète sur l’identité de ses à-côtés. Une seule fois, elle s’est trahie en évoquant ...