1. Un couple trop parfait.


    Datte: 30/06/2023, Catégories: fh, hplusag, amour, revede, Oral pénétratio, fsodo, rencontre, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... intéressés. Club de plongée ou trafiquants, ils ont des têtes « pas tibulaires mais presque », expression qui fait rire Anna. Ils ne négocient même pas les trente mille euros, proposant un paiement en liquide. Jérôme exige un chèque de banque, il n’est pas une « machine à laver » l’argent sale.
    
    — Chéri, je suis très ennuyée. Je ne voudrais pas que tu te sois senti obligé de vendre ton bateau. Je m’en veux, tu ne peux pas savoir…
    — Écoute, mon ange. Je suis assez grand, il me semble, pour prendre des décisions seul. Mis à part le seul plaisir de le posséder, c’est cher payer pour trois jours par an et au final je ne suis pas fâché de m’en être séparé. C’est si facile d’en louer un à la journée…
    
    Les fêtes ont lieu, pour le plus grand bonheur de Stéphanie, et le temps pourri reprend. Bonne raison pour mettre les bagages dans la voiture et tailler la route. Discrètement, en verrouillant l’appartement, Jérôme recolle dessus les pancartes utilisées pour le bateau. Arrivés à Lyon, il pique droit sur Genève et cherche un gîte sur la rive française. Il trouve un endroit sympa entre Thonon et Évian.
    
    — Pardon de te le dire, mais qu’est-ce que je me sens mieux ici, déclare Anna, bras levés sur le balcon surplombant la piscine.
    
    Il peut le vérifier le soir même, car elle lui fait l’amour comme une folle, le mettant sur les rotules. Le gîte a ce côté pratique de pouvoir discuter avec des gens du coin, installés depuis longtemps. Hélas, ceux qui les accueillent ne sont là que ...
    ... depuis cinq ans et font gîte dans les dépendances justement pour pouvoir rembourser leur achat. Donc ils ne connaissent pas ou peu de gens originaires du coin, ni de bonnes adresses à visiter. Ils font d’abord les agences immobilières, de quoi se faire des cheveux blancs. Puis ils vont chez les petits commerçants, achetant une baguette ici, trois tranches de jambon là, toujours en demandant si, par hasard… « Oh mon pauvre Monsieur… » est la réponse systématique. Ils posent la voiture à un endroit, font quatre ou cinq kilomètres à pied, scrutant chaque recoin de rue ou de ruelle, au grand désespoir de Steph qui en a marre, alors Jérôme va chercher la voiture et ils recommencent plus loin. Anna transforme cela en chasse au trésor, semant des friandises, mais au bout d’une dizaine de jours, ils ont fait chou blanc et il est presque temps de penser à rentrer. Cela restera un beau rêve.
    
    Pour la dernière fois, ils descendent de leur gîte, perché sur la colline, pour aller acheter de quoi dîner et faire des sandwiches pour le trajet du retour. La supérette est à deux pas, ils y vont donc à pied. Juste en face de la charmante église, en passant devant une maison bourgeoise un peu délabrée, Jérôme aperçoit un bout de carton dans un sachet plastique transparent, coincé entre une touffe d’herbes folles et un portail rouillé. Il se penche, saisit le carton et le repose. Une main maladroite y avait peint les deux lettres « AV » accolées, comme on le fait souvent. Il entre plus avant. Le ...
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