Bonjour Philippe - Histoires de Sexe

Bonjour Philippe

... veut pas forcément dire que j’ai apprécié.

La serrant toujours contre lui, peu convaincu, Philippe lui adresse un large sourire :

— Permettez-moi d’en douter…

Ne cherchant pas à s’évader des bras qui l’enlacent, elle soupire :

— Est-ce que vous vous rendez compte que vous êtes carrément en train de me draguer sous les yeux de mon mari ?

Soudain, elle fronce des sourcils :

— Attendez… attendez… et si tout ça, c’était du combiné entre vous et mon mari ?
— Ah non ! Je ne fais pas semblant, si c’est ça que vous insinuez !
— Euh oui… Du moins, il y a une partie de votre anatomie qui ne fait pas semblant !
— Vous voyez !

Caroline se tourne vers moi. Je la prends de vitesse :

— Non, ma chérie, ce n’est pas un jeu de rôle grandeur nature. Visiblement, notre invité a effectivement un petit faible pour toi.
— Un petit faible, dis-tu ? Tu aimes les euphémismes !
— J’en étais resté au petit faible. On va dire que tu l’as fait carrément craquer !

Philippe intervient :

— C’est exactement ça, Fabrice : ta femme m’a fait complètement craquer !
— Je vois ça…

Amusée, Caroline s’ajoute :

— Au fait, le monsieur qui craque, il est marié ou concubiné ?
— Sans rentrer dans les détails, je ne trahis personne.
— Donc célibataire…
— C’est un interrogatoire ? Ou c’est pour tenter de deviner qui je suis ?

Levant son nez vers son ravisseur dont le visage reste en contre-jour de la lueur des bougies, ce qui n’aide pas à l’identification, elle déroule sa ...

... pensée :

— Honnêtement, un grand barbu à lunettes, ça ne me dit rien. Des grands, j’en connais. Des barbus, j’en connais aussi, et des lunetteux aussi. Mais aucun qui soit les trois en même temps, et qui serait proche de mon mari, au point de le tutoyer ! Mais votre voix me dit parfois quelque chose, mais je n’arrive pas à mettre le doigt dessus, et c’est énervant.
— En imaginant que vous sachiez qui je suis, ça changerait quoi ?
— Je ne sais pas, mais je n’aime pas ne pas savoir !

Philippe l’attire un peu plus contre lui, pour mieux sentir son corps contre le sien :

— Vous savez au moins que vous me faites craquer, Caroline !
— J’en suis fort aise !
— Et je peux vous affirmer que j’ai une envie folle de vous dévorer de la tête aux pieds !
— En attendant, vous avez surtout une envie folle de m’étouffer !
— Oh pardon !

Il desserre un peu son étreinte. Caro respire mieux :

— Merci. Je veux bien croire que je vous fais beaucoup d’effet, cher inconnu, mais ce n’est pas une raison pour me transformer en crêpe !
— Je vous dévorerai quand même !
— Ah oui ? Et comment ?

Si ce n’est pas une invitation de la part de ma femme, ça y ressemble beaucoup. Philippe ne s’y trompe pas, puisqu’il commence à couvrir le cou, les épaules puis les seins de Caroline qui se laisse faire avec un évident ravissement.

De mon côté, je pars m’installer dans un fauteuil afin d’assister au spectacle. Je sens que je ne vais plus exister durant un petit moment. De ce fait, autant ...