Chez Colette
Datte: 20/06/2023,
Catégories:
ff,
douche,
amour,
revede,
Voyeur / Exhib / Nudisme
odeurs,
intermast,
Oral
uro,
lesbos,
Auteur: Dyonisia, Source: Revebebe
... forcent, les écrasent et les ouvrent. L’eau savonneuse enduit les lèvres, pénètre les fentes, s’introduit dans les cons, se mélange aux fluides sexuels. Les doigts atteignent les sillons, les écartent et les frictionnent. Les index trouvent leurs cibles, les massent, les élargissent, s’enhardissent et les forcent.
Les bouches restées sages se prennent enfin, se sucent, s’aspirent et se soudent. Les langues luttent et s’enroulent, se fuient et se poursuivent, se retrouvent et se lèchent. Les salives s’échangent et se boivent. Les doigts s’enfoncent dans les culs, ressortent et replongent, sans pudeur et sans honte. Les mains libres parcourent les dos des reins à la nuque, les massent et les savonnent, les étreignent plus fort. Les corps tanguent, s’unissent, se fondent, et fusionnent en un seul.
La silhouette lascive se divise à regret. Les mains se séparent des fesses. Les bassins se reculent pour leur laisser la place. Les chattes quémandent les doigts. Les vulves réclament des ablutions plus intimes et profondes. Les clitoris durcis appellent la caresse. Les lèvres épanouies espèrent la branlette. Les vagins suppliants exigent leur toilette. Les corps restent liés d’un bras, l’autre répond aux suppliques érotiques. La danse lubrique se fait plus saccadée, les souffles s’accordent, les bouches gémissent en chœur…
Tout s’arrête.
— Ça sent le brûlé !
Vite on se rince et l’on sort. Les pieds nus dérapent sur les carreaux. Les gouttes d’eau éclaboussent le sol. ...
... Chantal mouillée suit Colette trempée jusqu’à la cuisine enfumée. Le four vomit un panache brun. L’une active la hotte. L’autre ouvre la fenêtre en grand pour évacuer ces émanations, sans souci du voisinage. Le brouillard âcre se dissipe, l’odeur du désastre persiste. Dans l’antre sombre du four trône un plat fumant de résidus noirâtres.
— Mon beau gratin… se désole Colette.
Chantal tente de la consoler en réprimant un soupir de soulagement. La catastrophe qui accable son amie lui semble bien minime par rapport à ce qu’elle avait craint. Après tout ce n’est là qu’un petit malheur.
— Ce n’est pas grave, ma chérie. Je suis sûre que ton plat était délicieux, l’assure-t-elle en l’enlaçant gentiment. Tu trouveras bien une boîte de conserve pour le remplacer. Je ne suis pas venue que pour manger, tu sais… On aura un peu plus de ménage à faire demain, c’est tout !
— Pour une fois que j’avais réussi quelque chose en cuisine, renifle Colette.
Elle se love toute contrite dans le giron de Chantal qui lui caresse doucement les cheveux. Elles se cajolent ainsi jusqu’à ce que la fraîcheur du courant d’air les fasse frissonner. C’est alors seulement qu’elles prennent conscience du tableau qu’elles offrent, en pleine lumière, dans l’encadrement donnant sur la nuit et les maisons proches.
Elles se regardent et éclatent de rire. L’inquiétude apaisée, le cocasse et l’incongruité de la situation leur apparaissent à l’évidence.
— Je ne me voyais pas faire mon« coming out » de ...