Le point de bascule
Datte: 05/06/2023,
Catégories:
fh,
extracon,
voisins,
sport,
Voyeur / Exhib / Nudisme
intermast,
Oral
jouet,
québec,
extraconj,
Auteur: Rb07, Source: Revebebe
... coquins jouaient avec mes testicules, les pressant, les massant. Je perdais la tête, je sentais venir ce torrent d’exaltation. Elle avait perçu cette montée, ce qui lui fit diminuer la cadence. De mon côté je continuai à la doigter avidement. Un premier tressautement m’indiqua que la belle Sophie allait à nouveau me gracier de ses vocalises de cantatrice. Elle reprit du rythme dans sa voracité, ce qui m’approcha davantage de ce monde de pur plaisir. Mais le plaisir naissant était teinté d’un vertige. Le vertige de tomber du côté de l’adultère. Je m’étais demandé quand ce jeu cesserait d’être un simple jeu, quand je sentirais que je trompais réellement ma conjointe.
Ce moment, je le sentis, était juste là. Il montait dans mes couilles, emportant avec lui vingt années de fidélité, déchirant des désirs inassouvis, des occasions manquées, des envies refoulées. Il secouait mon corps, m’emportait dans ce sublime abandon, me faisait basculer de l’autre côté de la clôture, créait un nouveau temps zéro. Pour le reste de ma vie, il y aurait avant cet instant magique, et après. Je m’offrais à une autre femme, elle me tirait vers cet inconnu. En bonne magicienne, elle avait parfaitement synchronisé la séquence des évènements. Alors que je giclais sur son palais, les cahots de son bassin m’indiquèrent qu’elle décollait avec moi. Comme une bête en rut, elle expira par les narines en à-coups pour dissiper la tension de son nouvel orgasme. Je perçus sa déglutition, après chaque jet de ...
... sperme que j’excrétais. Ces trop courtes secondes de pur plaisir, je les savourais, nous les savourions. J’aurais recommencé mille fois, me semblait-il, j’étais insatiable de ces sensations. Je voulais donner à cette femme tout le plaisir qu’elle voulait, et maintenant je réalisais qu’il semblait qu’elle voulait me rendre la pareille.
Quand la source fut tarie, quand son plaisir se dissipa, elle se dessouda de ma verge et se redressa, s’asseyant sur ses talons. Son torse nu étincelait au soleil. Ses mains sur ses cuisses, le visage relâché, les paupières fermées, d’une allure yogique, elle inhala et expira lentement et longuement. Toujours couché au sol, je synchronisai ma respiration à la sienne. Je lui touchais la fesse, que je pressais doucement à travers son cuissard. Sur mon ventre, mon sexe repu reprenait sa taille de repos, comme une glace fondant au soleil.
Un aboiement nous fit redescendre de notre nuage. Le bateau devait avoir libéré l’écluse, le pont-levis avait été rabaissé, et un promeneur avait enfreint l’interdiction de passage, tout comme nous. Sans nous concerter, nous nous levâmes rapidement et renfilâmes nos vêtements. Je regardai sa poitrine disparaître tristement sous son chandail, mais sa silhouette restait sublime dans le tissu étiré. Nos yeux brillants se croisèrent.
— Tu as toutes tes choses, ton téléphone ?
— Oui.
Nous enfourchâmes nos bécanes, nous apprêtions à partir.
— Et la boule ? lançai-je à Sophie.
— Oh !
Elle plongea la main ...